fils prodique

Une obéissance qui libère et unit.

Une obéissance qui libère et unit.

Obéir? Notre première réaction est négative. On n’ose plus employer ce mot pour caractériser les relations humaines. Il est synonyme de servilité et d’hétéronomie. Dans la vie personnelle et morale, l’individu est libre; il n’obéit à personne. Obéissance et liberté sont deux termes contradictoires. Parler d’une obéissance qui libère relève du paradoxe
Liberté, telle est la vertu qui résume l’aspiration de notre génération.

Notre société se caractérise par une recherche individualiste et libertaire du bonheur d’autant plus accentuée, que nous devons – paradoxalement – obéir beaucoup plus qu’auparavant. Notre monde est devenu tellement complexe et technique, qu’il faut suivre une multitude de règles pour pouvoir s’y mouvoir. Dans d’innombrables domaines, nous sommes pris dans les mailles de l’obéissance.

Dans le domaine moral, l’obéissance a cependant mauvaise presse. Ce qui est bon est la rupture, le refus, la recherche de voies nouvelles, inexplorées. Ce qui conduit à la liberté et la justice, c’est l’insoumission. Seuls ceux qui manquent d’initiative, d’imagination et de ressort intérieur obéissent.

Cette catégorie est pourtant profondément biblique et a été un principe essentiel durant toute l’histoire de l’Eglise. Ce ne sont pas les autres valeurs qui ont été exaltées, mais plutôt l’obéissance. Le manquement à cette vertu, les dissidences sont sévèrement condamnées.

Toutefois, le protestantisme a un vieux contentieux avec l’obéissance. Il a tant exalté les valeurs de liberté et de conscience qu’il a quelque difficulté à intégrer l’obéissance. Pourtant l’affirmation de la liberté dans le protestantisme ne provient-il pas de l’obéissance ? Martin Luther a posé son geste rebelle au nom d’un principe : celui de l’obéissance de sa conscience à la Parole de Dieu. Quand on pose un signe de contradiction, cette liberté est dictée par un consentement à des principes. Même le plus rebelle obéit à ses idées ou à son inconscient.

Dans ce parcours, nous commencerons par une remontée aux sources bibliques et trinitaires de l’Ancien et du Nouveau Testament. Nous nous demanderons en particulier comment Jésus vit l’obéissance et ce que signifie l’obéissance à l’Esprit saint.

1. Psaume 139 : Le Oui de Dieu à l’homme, fondement du Oui de l’homme à Dieu.

2. Abraham : En lui, nous sommes appelés à dire oui.

3. Obéir, c’est écouter

4. L’obéissance de Jésus, norme de l’obéissance chrétienne : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé» (Jean 4)

5. Obéir à l’Esprit saint, le Maître intérieur : « Marchez sous l’impulsion de l’Esprit » (Gal. 5,16).

6. « La soumission réciproque » : « Soumettez-vous les uns aux autres, en Christ » (Eph. 5,21).

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