2016 01 26 16.21.13

Qu’est-ce l’unité et comment la construire?

Les « escaliers de l’unité », à côté de S. Pierre en Galicante

Cette étude sur le sens de l’unité comporte un commentaire spirituel de quelques versets du passage du chaptire 17 de l’Evangile de Jean sur l’unité. Elle se demande ce qu’est l’unité, comment la construire et propose quelques lignes d’une spiritualité de l’unité.

 Jean 17 à Jérusalem : « Que tous soient un »!

Il y a quelques annnées, j’ai participé à un congrès du Mouvement des Focolari à Jérusalem, pour approfondir le dialogue entre juifs et chrétiens.  Je voudrais évoquer un moment qui m’a particulièrement marqué. Celui passé au pied des escaliers qui descendent de l’Eglise de Saint Pierre en Gallicante, en dessous du Mont Sion (là où Pierre a renié Jésus à trois reprises). Selon une tradition, c’est ici que Jésus aurait prié pour l’unité de toute la famille humaine : « Que tous soient un ».

Je voyais ces vieux escaliers qui datent de l’époque de Jésus, où il a marché avec les siens.

Au loin, je voyais aussi le mur récemment construit qui sépare brutalement Jérusalem, rappel de la douloureuse division de cette ville qui, plus que tout autre, a une vocation à la paix et à l’unité, comme son nom le signifie : Jérusalem, la ville de la paix.

C’est là que nous avons eu un moment de prière tout simple. Le psaume 23 : « Le Seigneur est mon berger » chanté en hébreu par une juive puis en arabe par des chrétiens palestiniens. Et nous avons renouvelé entre nous une sorte de pacte d’amitié, demandant à Dieu que rien ne puisse nous séparer les uns des autres et nous engageant à vivre cette fraternité à laquelle nos livres saints nous appellent.

Nous avons vécu ce moment de prière à cet endroit, où Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement des Focolari est venue il y a 50 ans. Ce lieu est devenu à Jérusalem, un endroit où nous pouvons aujourd’hui nous laisser inspirer pour l’unité. Il se trouve à l’intersection entre les quartiers chrétiens, juifs et musulmans. Voici ce que Chiara Lubich, que je citerai encore durant cette retraite (sa spiritualité m’inspire et me nourrit), écrivait alors :

« Pour celui qui a l’occasion de se rendre en Terre Sainte, au printemps, parmi les innombrables richesses que Jérusalem offre à sa contemplation et à sa méditation, il en est une qui le frappe, pour ce qu’elle évoque dans son extrême simplicité.
Lavé par 2000 ans d’intempéries, parsemé ça et là de coquelicots rougeoyants comme le sang de la Passion, un long escalier de pierre a résisté au temps. Tranquille et solennel, il déroule son ruban inégal jusqu’à la vallée du Cédron.
Il est resté nu, à ciel ouvert, bordé par les prés, comme si un sanctuaire ne pouvait remplacer la voûte du ciel qui le couronne.
C’est par là – selon une tradition – que Jésus descendit au dernier soir, après le repas, lorsque « les yeux levés au ciel » rempli d’étoiles, il se mit à prier : « Père, l’heure est venue… »
Poser ses pieds là où les pieds d’un Dieu ont marché, quelle impression ! Et c’est de tout son être que l’on regarde la voûte céleste que les yeux d’un Dieu ont regardée. Cette impression peut être si forte que la méditation se transforme en adoration. C’est une prière unique que Jésus prononça avant de mourir. Et plus il resplendit Dieu, ce « Fils de l’homme » que l’on adore, plus on le sent homme et plus il nous séduit.
Ses paroles que seul le Père a comprises pleinement, il les prononça pourtant à haute voix, peut-être pour que parvienne jusqu’à nous l’écho d’une telle mélodie… Pendant trois ans, Jésus avait souvent parlé aux hommes. Il avait prononcé des paroles d’En haut, semé chez les « nuques raides », annoncé un programme de paix. Mais ce patrimoine divin qu’il offrait, il l’adaptait, comme en témoignent les paraboles, à la mentalité des siens.
Mais maintenant qu’il ne parle plus à la terre et que sa voix s’adresse au Père, il semble ne plus retenir son élan.
Il est splendide cet Homme, qui est Dieu, et il verse – comme une fontaine inépuisable de vie éternelle – une eau qui immerge l’âme du chrétien, perdue en lui, dans les océans infinis de la bienheureuse Trinité. »

Martin Hoegger

Cette étude sur le sens de l’unité comporte les moments suivants:

1. « Que tous soient un », commentaire spirituel de quelques versets de Jean 17

2. Qu’est ce que l’unité?

a)     L’unité est d’abord des relations les uns avec les autres

b)    L’unité est ineffable

c)     L’unité peut être éprouvée par les sens

d)    L’unité est Jésus parmi nous.

e)     Jésus parmi nous est une fête

3.  Comment construire l’unité ?

a) Suivre l’humilité du Christ (Philippiens 2)

b) La vigilance dans la prière (1 Pierre 4,7-11)

c) L’amour avant tout

d) La pratique de l’hospitalité et l’accueil réciproque des dons

e) Accueillir la diversité

4. Une spiritualité de l’unité.

N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez pas les messages des prophètes. Examinez tout, retenez ce qui est bien. Abstenez-vous du mal sous toutes ses formes. (1 Thess. 5,19-22)

a) Elle reconnaît et accueille la diversité de l’action de l’Esprit saint

b) Elle est communautaire

c) Elle est missionnaire

 Texte en entier de cet enseignement

Dossier sur la spiritualité oecuménique

Dossier sur l’Unité et le renouveau de l’Eglise


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