FrancoisBartholomeeAndrePierre

André, le premier appelé.

        Francois et Bartholomée, Pierre et AndréAujourd’hui les chrétiens de la ville de Constantinople (ou Istanbul) vivent la fête de leur patron : Saint André, le frère de Pierre. La plus grande fête dans cette ville, après les fêtes du Seigneur. Comme j’ai rencontré Bartholomée, le patriarche de Constantinople il y a quelques mois, je me suis intéressé de plus près à la figure de cet apôtre qu’on surnomme « le premier appelé ».

 Répondre promptement à l’appel

En effet, c’est lui qui, selon l’Evangile de Jean, fut le premier apôtre à être appelé et à suivre Jésus (Jean 1,37-39).

Avec son frère Pierre il a aussi entendu Jésus lui dire « Venez derrière moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Mat 4,18s ; Marc 1,16s). Et il a répondu promptement à cet appel.

André nous enseigne donc une première chose : ne pas remettre à demain les appels du Seigneur, mais à lui répondre dans l’instant présent de notre vie !

Attentif aux besoins

Puis nous voyons André dans le récit de la multiplication des pains. C’est lui qui remarque l’enfant qui a quelques pains et poissons. (Jean 6,8-9) qui seront multipliés par Jésus pour nourrir la foule.

Etre attentif aux besoins des autres, c’est le deuxième trait de sa personnalité.

L’art de poser des questions

Ensuite il est celui qui, comme son frère Pierre, pose des questions à Jésus. Quand celui-ci annonce la destruction du Temple, André l’interroge : « Dis-nous quand cela arrivera, quel sera le signe que tout cela va finir » (Mat 13,1-4).

Cette question donne l’occasion à Jésus de donner un enseignement sur la fin des temps.

André nous enseigne ainsi l’art de poser des questions pour progresser dans la foi. Nous ne devons pas craindre de le faire. Poser des questions aux textes et à Jésus qui nous parle à travers eux fait partie de l’intelligence de la foi.

Témoin jusqu’au martyre

Le nom d’André est d’origine grecque, ce qui montre une certaine ouverture de sa famille. Sans doute parlait-il le grec car l’évangile de Jean nous montre qu’avec Philippe, il a servi d’intermédiaire à quelques grecs (sans doute des « craignant Dieu ») qui voulaient voir Jésus (12,21s).

Jésus rencontre les deux apôtres et leur dit cette parole énigmatique : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jean 12,23s).

Jésus prophétise ici la fécondité de sa mort en croix : non seulement pour les juifs mais aussi pour les grecs, pour le monde entier. Par sa résurrection il les attirera à lui.

La tradition post-biblique situe d’ailleurs le ministère d’André après Pentecôte parmi les grecs.

Alors que son frère Pierre a terminé sa vie à Rome, André a vécu le martyre à Patras en Grèce. Les deux sont morts sur une croix, comme leur Seigneur. Ils ont été vraiment frères en tout : d’une même mère, dans le même Seigneur et dans le même martyre.

C’est pourquoi les deux Eglises de Rome et de Constantinople se considèrent comme des Eglises-sœurs. On les représente avec une icône où Pierre et André se donnent le baiser de la paix.

Le récit de la passion d’André (6e siècle) nous rapporte la prière qu’il aurait dite lors de son martyre :

« O croix bienheureuse, qui reçus la majesté et la beauté des membres du Seigneur!… Prends-moi et porte-moi loin des hommes et rends-moi à mon Maître, afin que par ton intermédiaire me reçoive celui qui, par toi, m’a racheté. Je te salue, ô Croix; oui, en vérité, je te salue! »

Que l’Esprit saint nous donne, à l’image d’André, de répondre promptement à l’appel du Christ, d’être attentifs aux besoins de nos semblables, d’approfondir l’intelligence de notre foi et d’être prêts à témoigner du Christ. Maintenant et à l’heure de notre mort !

 

Prière 

Avec André, premier appelé (Jean 1,37-39),

donne-moi de répondre promptement à ton appel !

Toi, le Dieu présent parmi nous,

que je ne remette pas à demain les demandes de l’instant présent !

Avec André, attentif à ses semblables (Jean 6,8-9),

donne-moi d’ouvrir les yeux sur leurs besoins !

Toi qui aime les petits commencements,

que je ne méprise pas les cinq pains et les deux poissons !

Avec André, chercheur de vérité, (Mat 13,1-4)

donne-moi d’approfondir la foi avec intelligence !

Toi que te fais connaître aux plus petits,

que mon cœur soit simple et à l’écoute !

Avec André, témoin jusqu’au martyre, (récit de la passion d’André)

donne-moi de témoigner avec courage de toi !
Toi qui m’as racheté par ta Croix,

que je t’accueille avec amour dans les miennes !


Publié

dans

par

Étiquettes :