Assomption Lausanne

L’assomption de Marie. Un regard protestant

Comment, en tant que protestant, comprendre l’Assomption de Marie, un dogme que mon Eglise ne reçoit pas? 

 Elle me donne l’occasion de méditer sur la fin de ma «course»: «…courir vers le but afin de gagner le prix que Dieu, par Jésus Christ, nous ap­ pelle à recevoir là­-haut», dit Paul (Philippiens 3, 14). La sagesse des anciens exprimait cela par l’adage «memento mori» – souviens toi que tu mourras. Une sagesse qu’on a perdue aujourd’hui, où l’on fait tout pour cacher cette réalité. Alors il est bon que l’Assomption revienne me la rappeler.

Comment Marie a-t-elle terminé son pèlerinage terrestre? L’Écriture ne se prononce pas sur cette question. Mais je peux me poser celle-ci: comment est-ce que je désire vivre mes derniers instants?

Voici mon désir: je voudrais que ma dernière volonté soit de faire celle de Dieu et d’implorer son pardon pour tout ce que je n’ai pas vécu dans son Esprit. De vivre aussi en paix avec tous et de chercher à me réconcilier si cela n’était pas le cas. D’être habité par sa Parole, en qui je trouve force et consolation. D’être dans la communion de mes frères et sœurs, dans l’action de grâce, et de recevoir le Corps et le Sang du Christ.

Mais il se peut que je parte subitement d’ici-bas, suite à un accident, par exemple. Que l’Esprit Saint alors me donne son baiser dans ce passage douloureux et qu’il calme mon angoisse! Qu’il m’accorde aussi dès maintenant de «connaître le Christ et la puissance de sa Résurrection» et affermisse en moi l’assurance qu’il «transformera notre corps misérable pour le rendre semblable à son corps glorieux» (Philippiens 3, 10.21)!

Tiré de « Les Perles du coeur. Le rosaire autrement pour catholiques et protestants »

Image: L’assomption de Marie sur le portail peint de la cathédrale de Lausanne


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