pillules

Le dramatique refus du traitement précoce contre la Covid-19

Pour des raisons étranges, les médecins de première ligne ont été contraints par les autorités de santé publique à refuser d’offrir des traitements précoces contre la Covid-19. Ceux-ci n’entrent pas dans les recommandations de l’Office fédéral de la santé publique de la Suisse (OFSP) que l’on trouve placardées à l’entrée de chaque magasin et lieu public.

Et si les médecins prescrivent des médicaments repositionnés, ils peuvent même être dénoncés ! Par exemple, une ancienne conseillère nationale s’insurge contre le fait qu’un médecin cantonal rabroue un collègue pour avoir utilisé tel médicament contre la Covid-19.[1]

Ce dramatique refus de traiter de la part des médecins est orchestré par les autorités sanitaires. Des médecins cantonaux ont interdit à leurs collègues de les prescrire et aux pharmaciens de les vendre…Et cela continue aujourd’hui : le médecin cantonal genevois vient de proscrire des médicaments repositionnés et la direction de l’Hôpital Riviera-Chablaix d’interdire à un groupe de médecins l’usage de l’Ivermectine, malgré d’excellents résultats.[2]

Ce refus de traiter restera dans les annales de la médecine, comme, sans doute, l’erreur la plus funeste de toute la gestion de la pandémie. Il fait partie du « narratif » officiel de la gestion de la pandémie, sur lequel j’ai réfléchi dans un autre article.

J’ai plusieurs amis et connaissances à qui l’on a refusé un traitement précoce et qui ont dû être hospitalisés. Certains dans un état grave à leur arrivée à l’hôpital. D’autres sont décédés, alors qu’ils auraient pu avoir la vie sauve ! Cela produit en moi une grande tristesse, mais aussi une forte indignation. Faut-il attendre qu’une bouée de sauvetage soit homologuée pour la jeter à qui se noie ?

Les médecins n’ont-ils pas le devoir solennel de soigner leurs patients ? Sinon à quoi bon avoir un médecin, s’il refuse de m’accueillir dans son cabinet ou de me visiter ! Le serment d’Hippocrate garde toute son actualité : « Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j’écarterai d’eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible ».[3]

Le « drug repurposing »

La grande question débattue est celle du repositionnement des médicaments – le « drug repurposing » (ou « drug repositioning ». Est-il « un rêve qui confine à la croyance au Père Noël », comme me l’a écrit un médecin. Le Prof. Pascal Meylan, de l’université de Lausanne, voit dans cette approche qui consiste à espérer que des médicaments connus dans d’autres indications soient par chance efficaces sur la Covid-19, une caractéristique des covido-sceptiques se mouvant dans la « complosphère ».[4]

Mais je me demande comment la médecine fonctionne. De l’empirique vers la généralisation, ou l’inverse ? Être médecin n’est-ce pas soigner, empiriquement si nécessaire, par des remèdes repositionnés dont on découvre l’efficacité ? N’est-ce pas soigner des malades maintenant au lieu d’attendre des études parfaites ?

Parmi ces médicaments qui ont montré leur efficacité pour traiter le Sars-Cov-2, on peut mentionner la Fluvoxamine[5], la Proxalutamide,[6] la Bromhexine,[7] la Metformine[8], l’Iota-Carraghénane,[9] la Budesonide,[10] l’Aspirine,[11] l’Indomethacine, [12] la Plitidepsine,[13] la Mélatonine[14] , l’Azithromycine et bien d’autres.[15] Bien sûr je n’oublie pas l’Hydroxychloroquine qui a fait l’objet d’un immense débat mais dont plus de 200 études montrent un effet positif [16], ni l’Ivermectine qui est probablement le médicament qui a le plus de potentiel (voir ici mon étude à ce sujet).

Régulièrement des chercheurs indiquent qu’ils ont découvert des propriétés anti-Covid-19 chez des médicaments existants. Même la grande presse s’en fait l’écho.[17] En revanche le Paracetamol, tant recommandé aux malades, est « un possible ennemi » au lieu d’un ami pour les personnes âgées selon une récente étude. Le virus craint en effet la fièvre ; il est faux de vouloir la baisser ![18]

Les protocoles de traitement

Les divers protocoles pour le traitement précoce ne proposent jamais un seul médicament, mais toujours une combinaison de médicaments, comme l’indiquent les protocoles édités par la FLCCC-Alliance ou par RéinfoCovid.[19] C’est un point essentiel ; les médicaments fonctionnent le mieux ainsi selon l’expérience des médecins sur le terrain.[20]

Les opposants aux traitements précoces pointent leurs flèches sur ces protocoles. « Plusieurs médecins alertent contre un protocole anti-Covid-19 « criminel » inventé par un collectif médical », titre un article signé par les « décodeurs » du journal Le Monde.[21] « Traitement précoce : les covidosceptiques veulent faire avaler leurs pilules », annonce Libération en mettant en garde contre tout protocole.[22] Pourtant, rétorquent leurs défenseurs, ces protocoles ont été adoptés par plusieurs états, de l’Inde au Mexique, et ont sauvé la vie de milliers de personnes ![23]

Après plus d’une année d’expériences de terrain, le rapport risque/bénéfice ne commence-t-il pas à être connu ? En tout cas pour certains médicaments.  Pourquoi les autorités sanitaires en Suisse ne parlent-elles jamais de ces médicaments repositionnés dans la lutte contre la Covid-19 ? De même les médias « mainstream » qui sont devenus un relais des puissances politiques et financières, plutôt qu’une instance critique.[24]

On nous répondra qu’ils ne le font pas parce que ces médicaments – « ces poudres de perlimpinpin » comme certains les ont appelés – n’ont justement pas l’efficacité qu’on leur attribue, comme l’écrit Santé Magazine : « Les scientifiques se mobilisent depuis près d’un an, mais aucun traitement préventif ou curatif efficace n’est encore disponible. La prise en charge de la Covid-19 est dite « symptomatique » (elle vise à soulager les symptômes) à l’aide de médicaments contre la fièvre (paracétamol) ».[25]

Le défi le plus difficile à relever

Je ne pense pas qu’on viendra à bout de cette pandémie sans intégrer ces médicaments repositionnés qui sont peu couteux et dont l’innocuité et l’efficacité ont été indiquées par plus de 800 études scientifiques.[26] L’OMS en reconnaît certains comme « médicaments essentiels ». Pourquoi ne les recommande-t-elle pas pour les traitements de la Covid-19 ? C’est tragiquement incompréhensible.

Pourtant la nécessité d’identifier des traitements peu coûteux et efficaces pour la prévention et la prise en charge des malades de la COVID-19 reste plus que jamais d’actualité, surtout dans les pays de l’hémisphère sud qui ne se gênent pas, d’ailleurs, de transgresser allégrement les recommandations de l’OMS en ce domaine… mais pas que les pays du sud !

Cette nécessité de médicaments repositionnés est due à plusieurs facteurs : inégalité persistante de la distribution des vaccins dans le monde, poussées régionales de la pandémie, constat récent de la couverture réduite qu’offrent les vaccins contre le variant Delta, refus d’une partie importante de la population de recevoir les vaccins actuels contre la Covid-19, coûts pharamineux pour élaborer de nouveaux médicaments pour traiter le virus et inefficacité ou dangerosité de certains.[27]

C’est en tout cas, la conviction de Mark Siedner, pour qui il est obligatoire de prendre en compte les données – même incomplètes – des traitements repositionnés. « Le seuil, écrit-il, à partir duquel les médicaments peuvent être utilisés par le public ne doit pas être fixé à un niveau tel que les demandes de données inattaquables entraînent des décès évitables. La question de savoir où ce seuil doit être fixé est l’un des défis les plus difficiles à relever pour la communauté scientifique à l’heure actuelle ».[28]

Martin Hoegger, 2 sept. 2021 (Mise à jour, 20 sept 2021)

Coronavirus: autres ressources

[1]  S. Sandoz, « Cette fois, trop c’est trop ». Le Temps, 9 mai 2021. https://blogs.letemps.ch/suzette-sandoz/2021/05/09/cette-fois-cest-trop/

[2] https://www.ge.ch/document/25794/telecharger . Sur l’Hôpital Riviera-Chablais: https://www.limpertinentmedia.com/post/l-hrc-fait-marche-arri%C3%A8re-et-interdit-l-ivermectine-malgr%C3%A9-des-centaines-de-bons-r%C3%A9sultats

[3] Selon le texte publié par la Société vaudoise de médecine. Cf https://www.svmed.ch/serment-dhippocrate/

[4] « Inefficacité de l’ivermectine sur les symptômes de Covid-19 léger ». Revue médicale suisse, No 739. 19.5.2021. https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2021/revue-medicale-suisse-739/inefficacite-de-l-ivermectine-sur-les-symptomes-de-covid-19-leger

[5] Lenze EJ, Mattar C, Zorumski CF, et al. Fluvoxamine vs Placebo and Clinical Deterioration in Outpatients With Symptomatic COVID-19: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2020;324(22):2292–2300. https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2773108 . Cette étude publiée par JAMA indique l’efficacité de la fluvoxamine.

[6] Flávio Adsuara Cadegiani, Ricardo Ariel Zimerman et al. Proxalutamide (GT0918) Reduces the Rate of Hospitalization in mild-to-moderate COVID-19 Female Patients: A Randomized Double-Blinded Placebo-Controlled Two-Arm Parallel Trial. medRxiv 2021.07.06.21260086; doi: https://doi.org/10.1101/2021.07.06.21260086 Cette étude montre que le traitement avec la Proxalutamide a permis de réduire le taux d’hospitalisation de 86% sans problème de sécurité.

[7] Cf. Laura Wainstein, “Evaluation pharmacologique de la BROMHEXINE dans la prise en charge de l’infection à COVID-19 ». HUG, 20.11.2020. https://www.hug.ch/sites/interhug/files/structures/coronavirus/documents/bromhexine-et-covid-19.pdf

[8] Andrew B. Crouse, Tiffany Grimes et al., Metformin Use Is Associated With Reduced Mortality in a Diverse Population With COVID-19 and Diabetes. Front. Endocrinol., 13 January 2021 | https://doi.org/10.3389/fendo.2020.600439

[9] Juan M. Figueroa et al. Efficacy of a nasal spray containing Iota-Carrageenan in the prophylaxis of COVID-19 in hospital personnel dedicated to patients care with COVID-19 disease A pragmatic multicenter, randomized, double-blind, placebo-controlled trial (CARR-COV-02) medRxiv 2021.04.13.21255409; doi: https://doi.org/10.1101/2021.04.13.21255409

[10] Dan V Nicolau et al. Inhaled budesonide in the treatment of early COVID-19 (STOIC): a phase 2, open-label, randomised controlled trial, Sanjay Ramakrishnan, The Lancet, Publ. April 09, 2021DOI: https://doi.org/10.1016/S2213-2600(21)00160-0

[11] Pramod Savarapu, Nischit Baral et al. Aspirin Use is Associated with Decreased Mortality in Patients with COVID-19: A Systematic Review and Meta-analysis. Medrxiv, 10.7.2021. https://doi.org/10.1101/2021.07.08.21260236

[12] “Use of Indomethacin for mild and moderate Covid -19 patients. A Randomized Control Trial”, Ravichandran Rajan et al. Medrxiv, 25.07.2021.  https://doi.org/10.1101/2021.07.24.21261007

[13] “Plitidepsin has potent preclinical efficacy against SARS-CoV-2 by targeting the host protein”, Kris M White et al, NIH. PubMed.gov. 2021 Feb 26;371(6532):926-931. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33495306/

[14] “Therapeutic Algorithm for Use of Melatonin in Patients With COVID-19”, Russel J. Reiter, Pedro Abreu-Gonzalez, Paul E. Marik and Alberto Dominguez-Rodriguez. https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fmed.2020.00226/full

[15] Pour une liste des medicaments utilisés pour le traitement du Covid-19, cf. Julia Robinson, Everything you need to know about the COVID-19 therapy trials. The Pharmaceutical Journal, 13.7.2021. https://pharmaceutical-journal.com/article/feature/everything-you-need-to-know-about-the-covid-19-therapy-trials Voir aussi le site constamment mis à jour  https://c19early.com/

[16] Au 8.7.2021, le site https://c19hcq.com/a répertorié 261 études sur l’HCQ.

[17] Par exemple le Darapladib, qui traite actuellement l’athérosclérose et le Flumatinib, un médicament contre le cancer. Cf. « Jérusalem : Trois médicaments existants battent presque à 100% le corona dans un labo ». Times of Israël. 21.7.2021.  https://fr.timesofisrael.com/jerusalem-3-medicaments-existants-battent-presque-a-100-le-corona-dans-un-labo/

[18] “Paracetamol in the home treatment of early COVID-19 symptoms: A possible foe rather than a friend for elderly patients?” Sergio Pandolfi, Vincenzo Simonetti, Giovanni Ricevuti, Salvatore Chirumbolo. Journal of Medical Virology, 25 June 2021 https://doi.org/10.1002/jmv.27158

[19] Cf. https://covid19criticalcare.com/covid-19-protocols/ et https://reinfocovid.fr/wp-content/uploads/2021/06/TAP_image_mode_emploi.pdf

[20] Ils combinent l’Ivermectine ou l’Hydroxychloroquine avec l’Azithromycine et d’autres produits.

[21] Le Monde 5.2.2021. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/02/05/plusieurs-medecins-alertent-contre-un-protocole-anti-covid-19-criminel_6068945_4355770.html

[22] Libération du 4.2.2021. https://www.liberation.fr/checknews/covid-19-que-sait-on-du-traitement-precoce-promu-par-des-collectifs-covidosceptiques-20210204_TDILGQIQJZGT3HDZNFBCC2AYHA/  

[23] cf. mon étude sur l’Ivermectine.  

[24] Pour une analyse d’une tendance du journalisme actuel, lire l’étude fouillée de Laurent Mucchielli , « La crise sanitaire a révélé l’inquiétant déclin du journalisme ». Mediapart, 5.7.2021. https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/150721/la-crise-sanitaire-revele-l-inquietant-declin-du-journalisme

[25] https://www.santemagazine.fr/traitement/medicaments/ou-en-est-la-recherche-de-traitements-contre-la-covid-19-879025

[26] Cf. https://c19early.com/

[27] Comme par exemple le Remdesivir. Dans une étude portant sur 2344 vétérans américains hospitalisés pour le COVID-19, le traitement par Remdesivir a provoqué une sortie plus tardive de l’hôpital. Michael E. Ohl, Donald R. Miller, Brian C. Lund,  et al, Association of Remdesivir Treatment With Survival and Length of Hospital Stay Among US Veterans Hospitalized With COVID-19. JAMA, 15.7.2021. https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2781959?utm_source=silverchair&utm_medium=email&utm_campaign=article_alert-jamanetworkopen&utm_content=wklyforyou&utm_term=071621

[28] Mark J Siedner, Ivermectin for the treatment of COVID-19 disease: Too good to pass up or too good to be true?, Open Forum Infectious Diseases, 2021;, ofab318, https://doi.org/10.1093/ofid/ofab318


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