Quelle est ton unique assurance dans la vie et dans la mort ? 

            Claude Bridel a été mon professeur de théologie pratique à la faculté de théologie de Lausanne. Je me souviens en particulier de ses cours sur la prédication. Il nous disait que le but de toute prédication est de faire surgir l’Homme nouveau en Christ. 

            Pendant sept ans, je l’ai rencontré presque tous les dimanches au culte de la paroisse de Prilly où il habitait et où j’étais pasteur. A l’issue du culte, il avait toujours une remarque constructive à faire au sujet de la liturgie et de la prédication. Et moi je me demandais après coup : ai-je fait surgir l’Homme nouveau en Christ, par mes paroles, mes gestes et mes prières. Ai-je conduit les personnes à approfondir leur appartenance à Jésus-Christ ?

Appartenir à Jésus-Christ

La première question du catéchisme de Heidelberg est un magnifique résumé de la spiritualité de la Réforme.

            C’est un texte que j’ai appris par cœur au temps de mes études, et qui m’a toujours accompagné et qui, je l’espère, sera sur ma bouche et dans mon cœur où moment de la grande rencontre.

            Quelle est ton unique assurance, dans la vie et dans la mort ? 

            « C’est que, dans la vie et dans la mort, j’appartiens corps et âme non pas à moi-même, mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur, qui, par son sang précieux, a parfaitement satisfait pour tous mes péchés, qui m’a délivré de la puissance du diable, et qui me garde si bien qu’il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père céleste, bien plus : que toutes choses doivent servir à mon salut. C’est pourquoi il me donne, par son Saint-Esprit, l’assurance de la vie éternelle, et me forme à vivre désormais pour lui de tout mon cœur ».

            Que la théologie ne doive pas se cantonner à l’université, mais conduire à l’annonce de l’Evangile et que la prédication doive fortifier notre union avec le Christ, telles ont été les convictions de Claude Bridel. Par son enseignement et son exemple, il a orienté mon regard vers le Christ. Il a contribué à former en moi cette unique assurance dans la vie et dans la mort. 

            Dans l’Evangile, Jésus nous dit que nous lui appartenons (Jean 17,6-10). Nous sommes au Père et le Père nous a donnés au Christ. C’est une chose très encourageante de savoir que nous ne nous appartenons pas, mais que notre vie entière, corps et âme repose dans le coeur de Dieu. 

            Pour bien nous faire comprendre que nous lui appartenons pour toujours, Jésus nous dit qu’il prie sans cesse pour nous : « Je prie pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi »

            Nous sommes comme dans les entrailles de Jésus. Une femme enceinte pense toujours à l’enfant qu’elle porte, une mère a toujours à l’esprit l’enfant qu’elle allaite. Ainsi en est-il de Jésus : il prie et pense à nous toujours. Sur la croix, chaque goutte de son sang a été versée pour moi, il pensait à chacun d’entre nous quand il était cloué et dès sa résurrection, il ne cesse de se tourner vers nous et de prier pour nous. 

            Mais comment Jésus prie-t-il pour nous ? A travers nos prières les uns pour les autres ! En mettant dans nos cœurs et sur nos lèvres les noms de ceux qu’il nous a donné et placé sur nos chemins. 

            Si nous prions avec persévérance les uns pour les autres, s’approfondira en nous la conscience que nous lui appartenons et que rien ne pourra nous séparer de lui, ni la vie, ni la mort, aucune puissance de ce monde. 

            Et toi, quelle est ton unique assurance dans la vie et dans la mort? 

Prière

Jésus, dans la vie  dans la mort, je ne m’appartiens pas, mais à toi, qui m’aime et pense continuellement à moi. En nous et par nous, tu pries pour tous ceux que tu a mis dans nos cœurs et sur nos chemins. Redis nous cette confiance, au plus profond de nos entrailles, que nous sommes à toi seul. 


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