L’IA et l’orgueil des nouveaux Babels.

Voici la postface que j’ai écrite pour le livre de Liliane Held-Khawam: « L’humanité vampirisée. Comment l’élite intègre le Vivant pour se doter d’une cyber-machine ultra-puissante, planétaire et humanisée ». paru en 2024.

Il n’est pas anodin que Liliane Held-Khawam ait demandé à un théologien chrétien d’écrire une postface à ce livre foisonnant et captivant. Au cours de ses développements, on découvre son profond enracinement dans la foi chrétienne, dont la structure fondamentale oriente sa pensée : une humanité créée, mais blessée qui a besoin de rédemption.

Or ce motif chrétien est battu en brèche par la conscience contemporaine marquée par tout un courant qui a rejeté la foi en un Dieu créateur et la possibilité d’une  révélation divine dans l’histoire. Il n’est pas vraiment nouveau…c’était déjà le projet du siècle des Lumières.

Ce rejet a conduit à un immense malaise : perte du sens de la vie, éclipse des fins dernières et manque de libertés au sein d’une société de plus en plus individualiste et fascinée par le matérialisme mécaniste.

L. Held-Khawam énumère les tentatives désespérées de révoltes et de conquêtes de cette « hubris » (orgueil) qui caractérise le transhumanisme. Par de nombreux exemples, elle illustre le constat que faisait déjà Nietzsche : la mort de Dieu conduit à la mort de l’homme.

En voici quelques-uns qui me font frissonner : dépasser les limites de nos corps biologiques et de nos cerveaux pour être capables de vivre aussi longtemps que nous voulons. Créer des interfaces cerveau ordinateur avec les progrès de l’intelligence artificielle. Réinitialiser l’organisation de la société, de la famille, du couple et de l’intimité individuelle. Faire de l’euthanasie un instrument essentiel de contrôle de nos sociétés futures.

Lire la suite sur le site « Cyberbabel ».


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