Chapelle sur l’île d’Egine où j’ai créé les « Perles du coeur »
Fin septembre 2014, je me trouvais en Grèce, sur l’île d’Egine. J’avais sur le cœur le fardeau de trouver un moyen pour approfondir ma vie de prière, également d’aider d’autres personnes à prier, en particulier les jeunes.
J’ai alors demandé à l’Esprit saint de « venir en aide à ma faiblesse » et de me donner quelques inspirations.
Un jour j’ai été frappé par un homme qui égrenait son chapelet orthodoxe. Il le faisait avec une grande liberté. La joie se lisait sur son visage.
Comme c’est une pratique de piété étrangère au protestantisme, je priais pour une idée qui soit en affinité avec ma spiritualité.
Chemin faisant, dans le sable soulevé par un fort vent, l’idée prend forme petit à petit à petit et, de retour à mon hôtel, après quelques ébauches, je dessine un collier de prière qui aura 12 perles de quatre couleurs. Elles expriment quatre réalités de la prière : « ma confiance », « mes blessures », « ma lumière » et « mon chemin ». Puis une perle en forme de cœur : « la perle du cœur » qui a donné son nom à ce bracelet. Et les « perles de l’écoute » en forme de riz qui sont entre les perles rondes.
Douze perles pour entrer dans la présence de Dieu amour
Dans le livre de l’Apocalypse, les douze portes de la Jérusalem céleste sont douze perles. (21,21) Elles sont placées par quatre groupes de trois et portent les noms des douze apôtres (21,13s)
Le bracelet avec 4 fois 3 perles de couleurs différentes propose symboliquement douze portes pour entrer dans la présence de Dieu-amour, de l’agneau qui a donné sa vie par amour pour nous.
Un parcours de prière « par quatre chemins » !
Folio 55 de l’Apocalypse de Bamberg – L’ange montre à Jean la Nouvelle Jérusalem, avec l’Agneau de Dieu au centre.
Pourquoi des perles ?

Quel est l’objet que les jeunes touchent le plus aujourd’hui ? Le Smartphone ! Je voudrais leur proposer un objet qu’ils touchent encore plus et qui sert à communiquer avec leur cœur et à éveiller le souvenir de Dieu !
Dans l’Ancien Testament, des symboles servent à éveiller la mémoire. Une petite boîte est placée sur le front de celui qui prie (Deut. 6,4). En agissant ainsi de manière très concrète, nos amis juifs n’oublient pas Dieu et sa Parole. Il faut éveiller la mémoire pour prier. A travers les choses visibles, nous allons vers les choses invisibles (Per visibilia ad invisibilia). Dans la sainte cène, à travers le pain et le vin, nous faisons mémoire de Jésus
Un collier de perles est aussi symbole du peuple de Dieu rassemblé : « Jérusalem… lève les yeux et regarde autour de toi : tous tes enfants se rassemblent, ils seront pour toi comme un collier de perles » (Es. 49,18)
« La sagesse a plus de valeur que des perles précieuses », dit le livre des Proverbes. « On ne peut rien désirer de meilleur. Elle aide l’homme à vivre longtemps, elle lui procure prospérité et honneur. Elle le dirige sur des chemins agréables où il avance en toute sécurité. C’est un arbre de vie pour ceux qui la pratiquent, ceux qui s’y attachent sont heureux ». (Prov. 3,15-17)
Jésus compare le Royaume de Dieu, sa présence au milieu de nous, à une perle de grande valeur. En fait elle vaut plus que tous les trésors et les affections du monde : « Il trouva une perle de beaucoup de valeur. Alors il va vendre tout ce qu’il a et achète la perle » (Mat 13,45s)
Les perles en pierre semi-précieuse
Pour aider à la prière et la méditation, beaucoup de religions utilisent des perles, comme les chapelets dans le catholicisme, l’orthodoxie et l’islam, comme aussi le bracelet des sept couleurs des chakras dans l’hindouisme.
Les perles sont belles et précieuses. La beauté nous aide dans notre foi. Pourtant « la valeur de la sagesse dépasse celle des perles » (Job 28,18) : « On trouve beaucoup d’or et toutes sortes de perles. Mais la chose la plus précieuse ce sont des paroles qui instruisent ».
J’insiste qu’en soi ces perles n’ont pas de valeur particulière. Elles ont seulement une force d’évocation symbolique et sont des aides à la prière.
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