Icône de la Trinité. La prière du coeur avec les perles s’adresse au Père, au Fils et au Saint-Esprit
Avec les « Perles du cœur », j’ai développé une nouvelle approche de la « Prière du cœur ». Toucher ces perles en priant me donne une grande paix du cœur.
La forme traditionnelle de la Prière du cœur (ou « Prière de Jésus) est « Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, aie pitié de moi, pécheur » (ou bien, dans sa forme abrégée : « Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi »).
Cette prière veut répondre à l’appel de Paul à « prier sans relâche » (1 Thessaloniciens 5, 17),
Les perles du coeur me permettent de prier le Père, le Fils et le Saint Esprit : c’est une prière équilibrée et trinitaire où :
Je dis ma confiance au Père de l’immense amour (perles blanches)
Je présente au Christ crucifié mes blessures pour qu’il les guérisse (perles rouges)
Je demande au Christ ressuscité de manifester sa lumière qui nous réconcilie (perles jaunes).
J’invoque l’Esprit pour qu’il nous conduise sur le chemin de la vie . (perles bleues)
Contenu de la prière du coeur avec les « perles du coeur »

Je prie à tour de rôle le Père, le Fils et le Saint-Esprit:
Avec les perles blanches de la confiance
Abba Père, immense amour, j’ai confiance en toi.
Avec les perles rouges des blessures
Seigneur Jésus-Christ, blessé pour moi, guéris-moi !
Avec les perles jaunes de la lumière
Seigneur Jésus-Christ, lumière des nations et gloire d’Israël, réconcilie-nous !
Avec les perles bleues du chemin
Esprit de vérité, Consolateur vivant en nous, conduis-nous !
En touchant les perles, je répète chaque invocation à plusieurs reprises, avec des pauses en touchant les perles longilignes vertes de l’écoute.
Avec les perles longilignes, je peux aussi réciter un psaume que je lis ou que je dis de mémoire. Par exemple le Psaume 23 après les perles de la confiance : « Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien » …
Ou le psaume 51 après les perles des blessures : « Aie pitié de moi, mon Dieu, selon ta fidélité ; selon ta grande miséricorde, efface mes torts… »
Quand je touche la Perle du cœur, je me rappelle que « Dieu est l’auditeur non de la voix, mais du cœur », comme l’écrit Saint Cyprien au 3e siècle (« Le Notre Père », §3s). Je lui demande un « cœur qui écoute » comme l’a demandé le roi Salomon (1 Rois 3,9).
Un abbé du 9e siècle, Smaragdus, a écrit que la prière « est l’œuvre du cœur, non des lèvres, car Dieu ne regarde pas les paroles, mais le cœur de l’orant » (« Le diadème des moines », §1)
Mon cœur est la maison où j’entre pour rencontrer Dieu, où il me parle et m’écoute et où je lui parle et l’écoute. La prière est un coeur à coeur. Dans sa résurrection, Jésus a toujours le même coeur « doux et humble » qu’il avait quand il rencontrait les gens sur terre. Mais il est rayonnant de gloire et de feu.
Comment j’ai découvert la prière du coeur
J’ai découvert la « Prière du cœur » ou « Prière de Jésus » au monastère de Maldon (Essex, Angleterre) de 2004, lors d’une retraite organisée par l’Association Saint Silouane.
Voici ce que j’écrivais alors : « Au lendemain de notre arrivée, notre groupe francophone fut plongé dans le bain quotidien de la prière de Jésus et de la célébration de la liturgie. C’était la première fois que je vivais la prière de Jésus de cette manière. Ces moments dans l’Église où l’on dit la simple invocation « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous » sont d’une grande intensité. Je me sentais comme transporté au ciel… A certains moments, la prière de Jésus a pu devenir prière du cœur. Ou plutôt, la prière a ouvert une brèche afin que Jésus devienne le Dieu sensible au cœur ».
Dès lors cette prière du coeur ne m’a pas quittée.
J’ai découvert que beaucoup a été écrit sur cette forme de prière. Elle est très présente aujourd’hui dans l’orthodoxie ; des chrétiens d’autres Églises l’ont aussi découverte. Les « Récits du Pèlerin russe » l’ont popularisée.
Quelques années plus tard, lors d’une rencontre organisée par les Montées de Jérusalem, le Père Georges Shawam, prêtre de la paroisse orthodoxe de Beit Jalah (à côté de Bethléem) a donné une belle conférence sur la force du Nom de Jésus.
« Aujourd’hui encore le nom de Jésus apaise les âmes troublées, réduit les démons, guérit les maladies ; son usage infuse une sorte de douceur merveilleuse ; il assure la pureté des mœurs ; il inspire l’humanité, la générosité, la mansuétude… », a écrit Origène au IIIe siècle.
G.Shawam a insisté sur la dimension œcuménique du nom de Jésus en appelant à le mettre au cœur de toutes nos rencontres entre chrétiens de différentes Eglises :
« Si le nom de Jésus est au centre, dit-il, nous n’avons pas le droit de nous séparer les uns les autres, même s’il y a des différences entre nous. Nous avons à être fidèles à l’Esprit saint, qui est le guide de l’Eglise. C’est lui qui nous donne la sagesse. L’Eglise est établie sur le nom de Jésus, qui est la vérité. Catholiques, protestants, orthodoxes : tous sont appelés à chercher l’unité et la vérité dans l’amour ».
Puis les sœurs du monastère (melkite) de l’Emanuel, à Bethléem, nous ont partagé leur manière de vivre la prière du cœur par la répétition de cette invocation : « Oui, Abba – Père, Jésus – Amour ».
Enfin, récemment ma prière a été renouvelée grâce aux « Perles du cœur ». Mais ce n’est que récemment que j’ai fait le lien avec la Prière du cœur.
Je vous partage donc cette découverte qui, je l’espère, vous aidera aussi dans votre vie spirituelle.
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