Voici la version française de mon article en italien paru dans « La Chiesa sacramento dell’unità. Il Concilio Vaticano II e il carisma dell’unità di Chiara Lubich«
J’ai entendu parler pour la première fois de la « Constitution dogmatique sur la Révélation, Dei Verbum » du Concile Vatican II durant ma collaboration avec la Société Biblique Suisse dans les années 1990. Une de mes tâches était de participer au comité d’édition de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) et à celle en Français courant (également œcuménique). J’ai alors appris que Dei Verbum est le texte qui a encouragé des traductions entre l’Église catholique et les autres Églises pour qu’elles soient utilisées par tous les chrétiens (DV §22).
Je me suis imprégné de ce texte, en le lisant à plusieurs reprises. Il m’a permis de « nourrir mon âme…et de former mon esprit », comme le voulait Chiara Lubich, le 11 novembre 1965, une semaine avant la promulgation de Dei Verbum. Elle qui a découvert sous chaque parole des Écritures, la Parole de Dieu-Amour qui change notre mentalité, allume en nous le feu et la lumière de l’Esprit…et nous fait entrer dans le « Paradis ». Elle qui souhaitait de tout son cœur une « cure d’Évangile, qui seul peut redonner au monde la vie qui lui manque ».
Je ne suis pas spécialiste du Concile Vatican II. Mais en étudiant l’histoire de Dei Verbum, j’ai découvert que la question de la relation entre Écriture et Tradition est celle qui a été la plus discutée. Elle a également beaucoup intéressé les « observateurs » des autres Églises.
J’étudie ici l’influence de la discussion de ce thème par Dei Verbum sur les dialogues œcuméniques qui se sont développés entre l’Église catholique et les autres Églises, au lendemain du Concile jusqu’à ce jour. Je passe donc brièvement en revue ces divers dialogues entre Rome et les diverses Églises protestantes.