Chronique de la Marche de 2023 sur le chemin d’Emmaüs.

La troisième marche de JC2033 sur le chemin d’Emmaüs a eu lieu du 16 au 23 avril 2023. 28 personnes entre 20 et 75 ans y ont participé, venant de Suisse, Belgique, Angleterre et des Philippines. Nous étions 8 catholiques, 8 évangéliques et 12 réformés.  

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Marcher pour préparer le Jubilé de la Résurrection en 2033

Dès le début de la vision de JC2033, la Terre sainte a joué un rôle important, puisque tout a commencé dans un jardin à Jérusalem, il y a bientôt 2000 ans. Mais comment nous relier à elle, et en particulier à Jérusalem, où tout est très compliqué ? Nous avons réfléchi à cette question dans la prière.

C’est alors que l’idée nous est venue d’inviter à marcher sur le chemin d’Emmaüs pour préparer le Jubilé des 2000 ans de sa résurrection, chaque année jusqu’en 2033. Nous avons lu le récit de l’évangile de Luc en quatre étapes : Emmaüs un chemin, une rencontre, une parole et un repas.

Emmaüs, un chemin 

Nous commençons la première journée par le partage de nos « chemins d’Emmaüs existentiels ». En nous inspirant de la démarche du Forum chrétien mondial, chacun est invité à dire comment il a cheminé avec le Christ, en sept minutes dans de petits groupes de sept personnes.

Le groupe anglophone partageant les « chemins d’Emmaüs existentiels »

Gethsémané

Puis nous nous rendons à l’Ermitage de Gethsémané: un lieu où Jésus a fait halte avant de marcher sur son chemin de Croix. Ce lieu tranquille avec une vue magnifique sur la vieille ville est propriété des Franciscains. Frère Diego nous y accueille et explique le sens de ce jardin.

Nous nous dispersons alors pour une heure de silence, pendant laquelle nous sommes invités à rendre grâce pour nos chemins d’Emmaüs personnels, en écrivant un texte ou une prière. 

Une heure de silence bénie vécue dans l’Ermitage de Guetsémané

A la « Porte des lions » nous attend notre premier guide. Il nous emmène sur la « Via Dolorosa » jusqu’à « l’Anastasis », la « Basilique de la Résurrection ».

Derrière le S. Sépulcre, se trouve une tombe de l’époque de Jésus, utilisée par l’Église syriaque orthodoxe durant les fêtes. Sans doute, elle donne la meilleure idée du tombeau de Jésus tel qu’il était à l’origine.

Nous y chantons : « A toi la Gloire », en français et en anglais. Un très beau moment, dans un lieu peu visité, alors que la foule se pressait pour visiter le Saint Sépulcre !

Une tombe de l’époque du Christ, derrière le Saint Sépulcre, dans la Basilique de la Résurrection.

Emmaüs, une rencontre

Le lendemain, nous marchons de Neve Illan à Emmaüs-Nicopolis. Ce jour, nous méditons sur « Emmaüs, une rencontre ». Nous notons que Jésus fait le premier pas et s’intéresse à eux en leur posant une question. Par le dialogue, il crée une relation avec eux.

Arrivés à Emmaüs-Nicopolis, nous sommes attendus par frère Johannes, de la communauté des Béatitudes qui nous fait visiter le site archéologique de l’antique basilique byzantine.

Halte sur le chemin vers Emmaüs-Nicopolis, au pied de bornes romaines

La résurrection, paix de Jérusalem

Le matin du mercredi 19 avril nous nous rendons au « Muristan », à côté de l’Église du Rédempteur pour rencontrer l’évêque luthérien Ibrahim Azar, lequel nous explique les origines de sa famille, quasi aux temps apostoliques. Il nous dit comment son Église veut témoigner du Ressuscité. Pour lui, le Chemin d’Emmaüs est l’image de l’Église en marche avec son Sauveur au milieu d’elle, qui la guide, l’inspire et la réforme continuellement. Sa résurrection est le secret de la paix de la Jérusalem.

Le groupe avec Ibrahim Azar, évêque de l’Église évangélique luthérienne de Terre sainte

« Une présence cordiale »

Le jeudi 20 avril, nous nous rendons au monastère bénédictin d’Abou Ghosh, avec son église construite par les Croisés au 12e siècle. Un lieu possible pour l’antique Emmaüs ! Nous y rencontrons frère Olivier, au verbe haut en couleur, qui nous explique la vision de ce monastère :  « Être une présence cordiale, aux sources de notre foi, à l’écoute du mystère d’Israël, sans exclusion. »

De nombreux juifs, seuls ou en groupe, visitent ainsi le monastère, ainsi que des groupes composés de juifs et d’arabe.

Olivier, frère hôtelier du monastère d’Abou Gosh

Emmaüs, une Parole

Après la visite du centre Saxum dans les hauts d’Abou Gosh, nous méditons sur le troisième aspect : Emmaüs, une Parole. Emmaüs est surtout un chemin d’Évangile. Par le dialogue, Jésus a construit une relation avec les disciples. Leur hostilité première a fait place à l’écoute et au respect.

Emmaus saxum
Tableau dans la chapelle du Centre Saxum, à Abou Gosh

Yad Hashmonah et la communauté juive messianique

A Yad Hashmonah, non loin de Neve Illan où notre marche nous a menés, nous découvrons ce « Moshav » fondé par un groupe de chrétiens finlandais. Le directeur de l’hôtel situé au sommet de ce village, Tsuriel Bar David, nous explique l’origine de ce lieu où une communauté de 70 familles juives messianiques habite aujourd’hui.  

Le « Repas biblique » dans le restaurant de Yad Hashmonah

Emmaüs, un repas

Nous commençons la journée du vendredi au Jardin du Tombeau (Garden Tomb), où nous passons un moment pour goûter à sa paix, et savourer la vérité écrite à l’entrée du tombeau :« il n’est pas là, il est ressuscité » (Mat. 28.6).

Avant de marcher vers Motza, nous méditons sur le quatrième point du récit : Emmaüs, un repas.  En arrivant vers Emmaüs, Jésus fait comme s’il voulait poursuivre sa route. Mais où allait-il ? Vers la maison du Père. L’Eucharistie n’est pas seulement un souvenir, mais une rencontre où Jésus nous prend par la main, pour nous conduire vers le Père.

Benjamin Cruz, venu des Philippines,  à Emmaüs-Nicopolis qui garde la mémoire du repas avec Jésus

Motza, le vrai Emmaüs ?

Dans la maison Yellin, à Motza, Kohavah Peterman-Lipshitz, animatrice de ce lieu de mémoire et, surtout, archéologue passionnée, nous démontre que Motza peut être identifié avec le vrai Emmaüs. En effet des découvertes archéologiques remarquables ont été faites récemment, notamment une église byzantine et une autre de l’époque des Croisés.

Comment comprendre que des chrétiens se soient établis à cet endroit dès le 4e siècle, sinon qu’ils l’avaient identifié avec Emmaüs ?

Arrivée à Motza

L’année prochaine à Jérusalem !

La dernière soirée, nous avons évalué cette belle semaine. Grâce aux temps de partage, nous nous sommes découverts frères et sœurs en Christ, tout de suite. Ouvrir nos cœurs les uns aux autres en nous centrant sur la Parole du Ressuscité est la clé de l’unité.

En quelque sorte le chemin qui mène vers 2033 est un chemin d’Emmaüs. Ce que nous avons vécu en marchant dans l’unité et la diversité est un beau symbole de ce que nous voulons vivre avec l’initiative JC2033.

A ceux qui découvrent ce chemin, nous disons : rejoignez-nous sur le chemin d’Emmaüs en 2024, pour vivre Pâques à Jérusalem, du 29 mars au 4 avril. Voir le flyer ici

Autres ressources sur le chemin d’Emmaüs

A Emmaüs Nicopolis, on peut devenir l’autre disciple, à côté de Cléopas. Etait-il sa femme, comme certains le pensent ? Le fait qu’il ne soit pas mentionné indiquerait que chacun peut s’identifier à lui !

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