Le parcours Alpha dans une perspective réformée.  

Le parcours Alpha est-il compatible avec la théologie réformée ? Cette question a occupé légitimement les esprits. La plupart des analyses faites par des théologiens réformés que j’ai pu lire ont été faites sur la base des livres de N. Gumbel, non sur une évaluation de l’ensemble de la démarche – aspects théorique et pratique. Ils ont émis un certain nombre de remarques, parfois très critiques.[1]

Il faut rappeler que l’intention d’Alpha n’est pas de communiquer un ensemble de positions théologiques, mais d’introduire aux faits essentiels de la foi chrétienne, surtout à la personne de Jésus. Doctrinalement, Alpha se situe dans la foi exprimée par le Symbole des apôtres : Dieu est Père, Fils et Saint Esprit. Il suit cette présentation classique de la foi en commençant par l’incarnation, la mort et la résurrection de Jésus. Puis il parle de la personne et de l’activité du Saint Esprit, qui actualise la présence de Jésus-Christ dans la vie du croyant. 

Dans la mesure où son enseignement se base sur les symboles de la foi de l’Eglise ancienne, lesquels sont reçus dans les Eglises de la Réforme, et qu’il n’entre pas dans des discussions sur l’ecclésiologie ni sur les sacrements, le parcours Alpha est compatible avec la foi réformée, même s’il met l’accent sur certains points que les Eglises réformées n’ont pas développé.

Alpha n’est pas un cours de théologie. Son but est de présenter Jésus-Christ d’une manière simple (sans être simpliste). Alpha n’entre pas dans toutes les considérations théologiques, mais veut montrer les bienfaits que la personne expérimente lorsqu’elle accepte Jésus-Christ dans la foi. Ces bienfaits incluent le pardon des péchés, la joie de vivre une relation vivante avec Dieu dans une communauté de foi. Pour Alpha, ces bienfaits ne constituent pas l’aboutissement de la recherche, mais seulement un commencement. 

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Lire ici mon étude (Elle date de 2006, mais reste d’actualité)

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[1]  Par exemple, M. A. Freudiger, Regard théologique sur le cours « Alphalive » de Nicky Gumbel, Daillens, 2002, lequel fait les critiques suivantes : a) absence de thèmes qui jouent un rôle important dans la tradition protestante, b) Survalorisation de la pneumatologie, c) conception fondamentaliste de l’Ecriture,  d) tendance au rationalisme qui veut « prouver » les faits du christianisme, d) style d’enseignement autoritaire et triomphalisme. 


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