Vienne le 10 octobre 2024. Durant une rencontre du mouvement des Focolari, une réflexion a été donnée sur le thème de la fraternité. Elle est autant une grâce qu’une responsabilité qui nécessite notre collaboration, ou notre « synergie ».
La synergie est, selon une définition, « l’interaction de plusieurs personnes permettant de faire émerger des connaissances et des compétences individuelles, de résoudre des problèmes et d’agir, ce qui est plus que la somme des capacités individuelles ».
Cette synergie permet de mieux comprendre l’Idéal des Focolari. Ainsi Margaret Karram, leur présidente, a dit récemment à un groupe de femmes, en lien avec la tragique situation de guerre en Terre sainte, d’où elle est originaire : « (…) en tant que bâtisseurs d’unité dans une situation mondiale comme celle d’aujourd’hui, il semble que nous sommes privées de tout espoir parce que nous ne voyons pas de solutions de paix et de réconciliation ou que la division et la haine semblent l’emporter sur l’harmonie sociale, même dans nos villes et nos pays.
C’est pourquoi je voudrais vous offrir une pensée qui renforce ce que vous vous êtes déjà dit : l’importance de se rassembler, de trouver le chemin de l’harmonie, de la paix et de l’unité ».
Selon Sabine Krammel, la vocation du mouvement des Focolari est de rendre possible l’unité qui est Dieu lui-même. Les projets sont un chemin vers une expérience de Dieu où nous sommes unis les uns aux autres comme membres d’une même famille spirituelle. Il ne s’agit, en effet, pas seulement de développer un projet, mais de rendre concrète la relation avec Dieu, à travers une communion vécue.
C’est cette expérience que l’on peut caractériser de « mystique » qui éveille l’espérance. Car c’est avant tout Jésus et son Évangile qui nous unit, pas des actions sociales.
La logique de l’Evangile
C’est pourquoi, selon M. Karram, le chemin des Focolari est celui de la fraternité : « nous voulons revenir à Jésus, que nous avons choisi dans la vie, et à la logique de l’Évangile qui nous fait croire et faire des choses parfois, je dirais, « héroïques ». Et pour parvenir à la paix, ce que notre charisme nous a enseigné est le chemin de la fraternité. »
« L’aspect le plus visible de l’unité est la fraternité », disait, avant elle, Chiara Lubich, la fondatrice de ce mouvement aux larges horizons. « Cela me semble certainement la meilleure façon de remonter le courant, de guérir les plaies purulentes et de mieux réaliser la liberté et l’égalité. Cette fraternité que Jésus a apportée sur Terre en se faisant notre frère et en faisant de nous des frères et des sœurs.
C’est une voie valable pour ceux qui tiennent le destin de l’humanité entre leurs mains, mais aussi pour les mères de famille, pour les volontaires qui portent des œuvres de solidarité dans le monde entier, pour ceux qui consacrent une partie des bénéfices de leur entreprise à l’élimination des zones de pauvreté, pour ceux qui ne cèdent pas à la guerre ».
La voie royale
Cette voie royale est la fraternité « du haut vers le bas » et celle « du bas vers le haut ». Celle « du haut vers le bas » vient des institutions. Mais, nous sommes tous responsables de la fraternité « du bas vers le haut ». Pour établir la paix, il faut que ces deux fraternités se rencontrent. C’est l’amour vécu qui apporte le vrai changement. Une force divine est alors déployée. Il s’agit de donner une âme au monde.
Cette âme est l’amour, comme le disait C. Lubich en 1998 : « Aujourd’hui, il est nécessaire d’ »être amour »… en construisant des relations d’unité – de solidarité – qui s’enracinent dans l’amour. Cet amour est à vivre d’abord entre vous. Donc, à réaliser avec beaucoup de personnes, parmi celles qui règlent notre destin, dans les institutions, dans les petites et grandes organisations du monde… Partout. »
Une prière
Ces encouragements pour aller de l’avant avec courage et espérance appelle à une grande confiance en l’Esprit-Saint qui a été invoqué à la fin de la rencontre, lors du « Time out », à savoir la prière pour la paix que les Focolari disent chaque jour à midi::
« Seigneur notre Dieu, Père du Seigneur Jésus-Christ et Père de tous les hommes, dans la croix de ton Fils et par le don de sa vie au prix fort, tu as voulu détruire le mur d’inimitié et d’hostilité qui sépare les peuples et fait de nous des ennemis.
Envoie dans nos cœurs le don de l’Esprit Saint, afin qu’il nous purifie de tout sentiment de violence, de haine et de vengeance, et qu’il nous aide à comprendre la dignité inaliénable de toute personne humaine.
Qu’il nous éclaire aussi pour nous engager en faveur d’un monde pacifié et réconcilié dans la vérité et la justice, dans l’amour et la liberté.
Dieu tout-puissant et éternel, entre tes mains se trouvent les espérances des hommes et les droits de chaque peuple.
Assiste de ta sagesse ceux qui nous gouvernent, afin qu’avec ton aide, ils deviennent sensibles aux souffrances des pauvres et de ceux qui subissent les conséquences de la violence et de la guerre ; fais qu’ils promeuvent dans notre région et sur toute la terre le bien commun et une paix durable.
Seigneur Jésus, Prince de la paix, donne la paix à la Terre Sainte qui t’a donné naissance…et au monde entier !
Laisser un commentaire