Le rebaptême, une croix de l’oecuménisme

Une confirmation du baptême dans le Jourdain, Eglise orthodoxe éthiopienne.

A l’entrée de la chapelle du Centre oecuménique de Genève, des flots d’eau sont gravés dans le sol, pour symboliser que l’on traverse les eaux du baptême qui accompagne notre pèlerinage chrétien. Selon cette conception, le baptême est un acte qui précède toute action particulière des Églises. Il est la base fondamentale de notre unité en Christ.

C’est pourquoi la question du rebaptême est une question cruciale dans les relations œcuméniques. Le seul point de la pratique du rebaptême est la raison de l’absence de pleine communion entre les Églises qui sont membres de la Communion des Églises protestantes en Europe (les luthériens et les réformés) et la Fédération baptiste.

Un besoin de guérir les mémoires

Nous avons besoin ici d’une guérison des mémoires. En effet, depuis le 16e siècle, le baptême est un lieu de conflits entre l’Église réformée et les Églises de type baptiste. Des chrétiens anabaptistes furent mis à mort en Suisse, à cause du baptême, car ils refusaient le baptême des petits enfants. A Zurich, Zwingli avait trouvé la méthode : le baptême de chaque enfant devait être déclaré à l’état civil. Quand celui-ci ne l’était pas, le magistrat savait tout de suite qu’il venait d’une famille anabaptiste et il intervenait par l’épée.[1]

En Suisse romande, on ignore cette page sombre de notre histoire. En Suisse allemande, on en a pris conscience que récemment : une cérémonie de réconciliation eut lieu au Grossmünster de Zurich en 2003. Nous avons aussi besoin de reconnaître les violences de nos pères. Même si la persécution ne fut pas aussi violente qu’outre Sarine, les pasteurs des Églises réformées l’avaient approuvée…à commencer par leurs Excellences de Berne, qui dirigeaient l’Église dans le pays de Vaud jusqu’à la fin de l’Ancien Régime et qui ont pourchassé et trucidé de nombreux anabaptistes sur leurs terres « a-lémaniques ».

Le 26 juin 2004, une étape vers la réconciliation entre réformés et mennonites (les descendants des anabaptistes du 16e siècle) a eu lieu au Grossmünster de Zurich où l’Église réformée a signé une Confession, dont voici un extrait : « Selon notre conviction actuelle, la persécution de l’époque était une trahison de l’Évangile et nos pères réformés se sont trompés sur ce point. Nous affirmons que le jugement porté par la Confession Helvétique Postérieure à l’encontre des anabaptistes, à savoir le rejet de sa doctrine comme étant non biblique et le refus de toute relation avec eux, n’est plus valable pour nous et nous nous efforçons de découvrir et de renforcer ce qui nous rassemble. Nous reconnaissons les croyants de la tradition anabaptiste comme nos sœurs et nos frères » (Cf. Christ est notre paix, Dialogue suisse entre Mennonites et Reformés 2006–2009, FEPS, Berne, 2009, p. 87)

Le document Baptême, Eucharistie, Ministère sur la question du rebaptême.

Le but de la Commission « Foi et Constitution » est de « proclamer l’unité de l’Eglise de Jésus-Christ et d’appeler les Eglises à rendre visible cette unité en une seule foi et une seule communauté eucharistique, s’exprimant dans le culte et la vie commune en Christ, afin que le monde croie ». Or pour parvenir à l’unité visible demandée par le Seigneur (Jean 17,20), un des préalables est qu’elles soient en accord fondamental sur les trois thèmes du baptême, de l’eucharistie et du ministère. Depuis la première conférence mondiale à Lausanne en 1927, ces questions furent à l’ordre du jour de chaque assemblée.

Le document de Lima « Baptême, Eucharistie, Ministère » (BEM, 1982) fut un Kairos du mouvement oecuménique. Il a provoqué une triple surprise. D’abord qu’autant de théologiens différents arrivent à tel accord, ensuite que 150 Eglises y répondent, enfin qu’il devienne le texte le plus traduit et diffusé de tout le mouvement oecuménique. C’est dire que malgré les quarante ans qui nous séparent de sa publication, il reste un document essentiel de la recherche oecuménique.

Points 11-13 de la partie sur le baptême[3]

IV.  La pratique du baptême

A Baptême des adultes et baptême des enfants

11.   II est possible que le baptême des enfants ait été pratiqué à l’âge apostolique, mais le baptême après une profession de foi personnelle est la forme la plus clairement attestée dans les documents du Nouveau Testament. Au cours de l’histoire, la pratique du baptême s’est développée selon des formes variées. Certaines Eglises baptisent des enfants présentés par des parents ou responsables disposés à les élever, dans et avec l’Eglise, selon la foi chrétienne. D’autres Eglises pratiquent exclusivement le baptême des croyants capables de faire une confession de foi personnelle. Certaines de ces Eglises recommandent que les nouveau-nés ou les enfants soient présentés et bénis au cours d’un service qui comprend habituellement une action de grâces pour le don de l’enfant et aussi l’engagement de la mère et du père à être des parents chrétiens. Toutes les Eglises baptisent des croyants qui, venant d’autres religions ou de l’incroyance, acceptent la foi chrétienne et participent à une instruction catéchétique.

12.   Le baptême des adultes et le baptême des enfants ont lieu, l’un et l’autre, au sein de l’Eglise comme communauté de foi. Lorsqu’un croyant responsable est baptisé, une confession de foi personnelle fera partie intégrante du service baptismal. Lorsqu’un enfant est baptisé, la réponse personnelle sera présentée plus tard dans sa vie. Dans les deux cas, le baptisé aura à grandir dans la compréhension de la foi. Dans le cas des baptisés qui confessent personnellement la foi, il y a toujours l’exigence d’une croissance continue de la réponse personnelle dans la foi. Dans le cas des enfants, une confession personnelle est attendue pour plus tard; l’éducation chrétienne est orientée vers le développement de cette confession. Tout baptême est fondé dans la fidélité du Christ jusqu’à la mort et proclame cette fidélité. Il se situe au coeur de la vie et de la foi de l’Église, et révèle par le témoignage de toute l’Église la fidélité de Dieu, fondement de toute vie dans la foi. A chaque baptême, la communauté tout entière réaffirme sa foi en Dieu et s’engage à procurer au baptisé un environnement de témoignage et de service. Le baptême devrait donc toujours être célébré et développé dans le cadre de la communauté chrétienne.

Commentaire

Lorsqu’on utilise les expressions « baptême des enfants » et « baptême des adultes », il faut avoir à l’esprit que la réelle distinction est entre ceux qui baptisent à n’importe quel âge et ceux qui baptisent seulement les croyants capables de prononcer eux-mêmes la confession de foi. Il y a moins de différence entre le baptême des enfants et le baptême des adultes, si l’on reconnaît que les deux formes de baptême impliquent l’initiative de Dieu en Christ et expriment une réponse de la foi au sein de la communauté croyante.

La pratique du baptême des enfants insiste sur la foi communautaire et la foi que l’enfant partage avec ses parents. L’enfant est né dans un monde brisé et partage cette rupture. Par le baptême, la promesse et l’appel de l’Évangile sont déposés sur l’enfant. La foi personnelle du baptisé et sa participation fidèle à la vie de l’Église sont essentielles pour que le baptême porte tous ses fruits.

La pratique du baptême des adultes souligne la confession explicite de la personne qui répond à la grâce de Dieu, dans et à travers la communauté de foi, et qui demande le baptême. Les deux formes de baptême exigent une attitude responsable identique concernant l’éducation chrétienne. Une redécouverte du caractère permanent de la formation chrétienne peut faciliter l’acceptation mutuelle de différentes pratiques d’initiation.

Dans certaines Églises qui réunissent les deux traditions du baptême des enfants et du baptême des adultes, il a été possible de considérer comme des alternatives équivalentes pour l’entrée dans l’Église, d’une part la forme où le baptême dans l’enfance est suivi plus tard d’une profession de foi, et d’autre part la forme où le baptême d’adultes vient à la suite d’une présentation et bénédiction dans l’enfance. Cet exemple invite d’autres Églises à décider si, également, elles ne pourraient pas reconnaître des alternatives équivalentes dans leurs relations réciproques et dans les négociations d’union entre Églises.

13.   Le baptême est un acte qui ne peut être répété. Il faut éviter toute pratique qui pourrait être interprétée comme un « re-baptême ».

Commentaire

Des Églises qui ont insisté sur une forme particulière du baptême, ou qui ont eu de sérieuses questions à propos de l’authenticité des sacrements et des ministères d’autres Églises, ont parfois demandé à des personnes venant d’autres traditions ecclésiales d’être baptisées avant de devenir pleinement des membres communiants. Puisque les Églises arrivent à une compréhension mutuelle plus grande et s’acceptent l’une l’autre, puisqu’elles entrent en relations plus étroites de témoignage et de service, elles s’abstiendront de toute pratique qui pourrait mettre en question l’intégrité sacramentelle d’autres Églises ou atténuer le fait que le sacrement du baptême ne peut être répété.

Trois raisons qui conduisent certaines Églises à rebaptiser.

a. Parce qu’on considère que le baptême des enfants ne remplit pas toutes les conditions pour être considéré comme un vrai baptême. Il y manque l’élément essentiel de la foi consciente. La foi de la communauté ne peut y suppléer. (Eglises de type baptistes et pentecôtiste)

b. Parce qu’on estime que pour être membre à part entière d’une Eglise, il faut être baptisé dans cette Eglise…même si on a été baptisé comme adulte (Certaines Eglises orthodoxes)

c. Pour répondre à un besoin de la personne adulte – baptisée dans son enfance – de vivre consciemment son baptême.

Réaction des Eglises baptistes au refus du BEM de la possibilité d’un rebaptême. 

Le « BEM » refuse toute idée de « re-baptême ». Le baptême n’est pas un acte qui pourrait être répété (No. 13) Cette position a été ré-affirmée par la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, pour remettre à l’ordre quelques pasteurs et un conseil synodal réformés qui avaient pratiqué et approuvé le rebaptême de personnes adultes.[4]

Une réponse d’Eglise au BEM dit : « Du point de vue des relations fraternelles entre Eglises, le baptême est un problème non résolu, pour la raison que la plupart des Eglises (baptistes) ne considèrent pas le baptême d’adultes ayant été baptisés enfants comme un re-baptême ».[5]        

En effet, selon les Églises baptistes, cette interdiction générale du rebaptême est trop restrictive car « dans des cas de baptêmes d’enfants qui n’auraient été ni accompagnés ni suivis par aucun des éléments du processus d’initiation…et lorsque la personne en question une fois instruite, et convaincue en conscience que l’obéissance chrétienne exige le baptême du croyant, nous ne saurions souscrire à une interdiction générale ».[6]

La Déclaration de Riva San Vitale

En 2014, certaines Églises membres de la Communauté de travail des Églises chrétiennes en Suisse ont signé une déclaration de reconnaissance mutuelle du baptême. On lire le document ici : https://agck.ch/fr/reconnaissance-reciproque-du-bapteme/

Comme délégué de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, j’ai participé à ce dialogue. J’ai écrit une appréciation de cette déclaration, avec les défis qu’elle lance aux Eglises réformées: « Un élargissement de la reconnaissance mutuelle du baptême »

Voici la prise de position de l’Alliance des communautés baptistes en Suisse sur la Déclaration sur la reconnaissance mutuelle du baptême (« Déclaration de Riva San Vitale »)

« Les Baptistes n’ont pas de magistère ni de documents les engageant envers l’ensemble de l’Eglise. Il s’agit d’un mouvement congrégationaliste, ce n’est donc pas une Eglise constituée de manière hiérarchique. Chaque communauté est en fin de compte responsable devant Dieu et l’Écriture sainte.

C’est pourquoi, s’il peut arriver que des Baptistes approuvent individuellement cette « Déclaration sur la reconnaissance mutuelle du baptême », cela est loin de représenter un consensus.

Les Baptistes peuvent être d’accord avec la Déclaration dans la mesure où elle se réfère au baptême de conversion et de foi. Ils ne peuvent mettre en accord leur compréhension néotestamentaire du baptême avec une conception sacramentelle du baptême administré à des enfants qui n’ont pas atteint la maturité nécessaire. Il y manque les éléments essentiels que sont la conversion, la foi et la liberté d’assumer sa responsabilité.

Toutefois, ils respectent toute personne qui souhaite entrer dans leur Eglise et considère que son baptême d’enfant est valable. Mais ils admettent tout autant le souhait de quelqu’un qui, bien qu’ayant reçu le baptême étant enfant, demande à être baptisé sur la base de sa propre confession de foi. Pour les Baptistes ce ne serait pas une répétition du baptême, un « rebaptême », car, selon leur conviction, un baptême sans conversion et sans foi ne présente pas les conditions déterminantes du baptême selon le Nouveau Testament.

Mais la foi commune en Jésus-Christ les relie à la communauté des chrétiens par delà des divergences sur la conception du baptême, et leur permet de vivre un témoignage et un service communs dans le monde. Les différences sont un stimulant salutaire qui nous pousse à chercher ensemble à approfondir notre compréhension de la Bible.

En l’état actuel, les Baptistes ne peuvent pas signer la « Déclaration sur la reconnaissance mutuelle du baptême » ; mais, dans la communauté œcuménique, ils s’efforcent de continuer d’œuvrer à l’unité visible de l’Eglise de Jésus-Christ ».

Vers une reconnaissance mutuelle

Si des Églises baptisent les nourrissons, il faut qu’elles assurent un suivi pastoral, une initiation chrétienne cohérente et une catéchèse adéquate. Sinon elles perdent toute crédibilité face aux Eglises baptistes. Dans le paragraphe sur le baptême des enfants, le BEM insiste sur la foi communautaire et la responsabilité des parents dans l’éducation des enfants en vue d’un engagement adulte pour le Christ. (No. 12, 16).

Il y a de plus en plus de baptêmes d’adultes dans les Eglises historiques, qui pratiquent le baptême d’enfants. Les Eglises de type baptiste ne sont plus les seules à baptiser les adultes. De plus dans certaines de ces Églises de type baptiste, le baptême est parfois célébré tôt. On constate ainsi que, dans toutes les Eglises, le baptême des adultes est devenu une réalité plus courante.

L’importance de l’éducation chrétienne et de l’engagement de foi exigé de la part des parents, parrains et marraines est aussi affirmé par la FEPS. L’accent doit être mis sur le contenu théologique, non sur le rite de passage. Il peut arriver que des pasteurs ne peuvent pratiquer le baptême des enfants, si les conditions de foi et d’engagement ne sont pas réalisées. [7]

Un renouvellement fréquent des engagements du baptême est aussi nécessaire pour approfondir la conscience baptismale, ainsi qu’un travail catéchétique sérieux. La vie entière est appelée à être immergée dans la mort et la résurrection du Christ. Il n’y a pas une parcelle de notre existence qui pourrait être « au sec ». C’est la « conversion » demandée aux réformés.

Pour répondre au besoin psychologique d’un chrétien adulte baptisé dans son enfance de vivre consciemment son baptême, un renouvellement des engagements du baptême par immersion peut être proposé.

Je l’ai vécu personnellement il y a quelques temps dans le Jourdain (voir photo). 

L’Union de prière le propose en tant que « Confirmation du baptême par immersion ». Les Églises catholiques et orthodoxes proposent également de fréquentes cérémonies de renouvellement des vœux du baptême. Particulièrement à Pâques. Au bord du Jourdain, j’ai d’ailleurs été frappé que de nombreux fidèles orthodoxes et catholiques vivaient des rites de renouveau baptismal. 

De leur côté les Eglises de type baptiste ont à reconnaître le sérieux de l’initiation proposée par les Eglises qui baptisent les enfants. C’est la « conversion » attendue de leur part.

Une démarche intéressante de « conversion réciproque » a été vécue durant le Kirchentag oecuménique de Berlin, en juin 2003. La célébration finale, en présence de 200.000 personnes, a mis en évidence le baptême, comme le soleil qui éclaire toute la vie de l’Eglise. Elle a commencé par le témoignage d’une jeune femme venant d’une famille athée qui a demandé le baptême durant la nuit pascale, puis d’une autre, membre d’une Eglise baptiste, qui a demandé le baptême à l’âge de 13 ans. Enfin une religieuse catholique dit comment elle vit son baptême dans le service des plus démunis. Un grand bassin rappelait le baptême en Christ et à la fin de la célébration tous étaient invités à prendre conscience des implications de leur baptême en bénissant leur voisin avec de l’eau tirée du bassin.

Une célébration semblable pourrait être organisée chez nous, à la cathédrale de Lausanne, afin de reconnaître mutuellement nos différentes approches du baptême. Qu’on ait été baptisé enfant ou adulte, l’essentiel, à mon sens, est ailleurs : il s’agit d’abord de vivre son baptême. Et on le vit en invoquant sans cesse l’Esprit Saint afin qu’il nous fasse mourir à notre vie ancienne, centrée sur nous-mêmes et vivre de la vie nouvelle en Christ, tournée vers Dieu et le prochain à aimer.

Dans sa dernière lettre de Taizé écrite juste avant d’être assassiné, Frère Roger écrivait ces lignes : « Aujourd’hui il est essentiel de tout accomplir pour que le plus grand nombre de chrétiens, souvent innocents des séparations, se découvrent en communion ».

En nous concentrant sur le sens du baptême à vivre, nous découvrons la profondeur de notre communion déjà réelle en Christ. En effet à travers le baptême, Dieu nous rappelle : 

  • La participation à la mort et à la résurrection du Christ. Il fait vivre le Christ en nous (Rom. 6,3-5 ; Col. 2,12)
  • La purification du péché (1 Cor. 6,11)
  • La naissance à une vie nouvelle (Jean 3,5)
  • L’illumination intérieure (Eph. 5,14)
  • Le don du Saint Esprit, à l’œuvre dans nos vies avant, pendant et après notre baptême (Rom. 8,5 ; Tite 3,5)
  • La libération et la délivrance (1 Pi. 3,20s)
  • L’incorporation dans le Corps du Christ, duquel rien ne peut nous séparer. (Eph. 4,4.6)

Questions à discuter

  • Quels sont les arguments en faveur ou en défaveur du rebaptême ?
  • Quels sont les problèmes oecuméniques reliés à un rebaptême ?

[1] Paul Veraguth, Guéris notre Pays. Réconciliation avec les anabaptistes : une requête adressée à nos Eglises. Schleife, Winterthour, 2003, p. 30

[3] Voir : https://www.oikoumene.org/fr/resources/documents/baptism-eucharist-and-ministry-faith-and-order-paper-no-111-the-lima-text

[4] La question du rebaptême. FEPS, Berne, 2004

[5] Eglise évangélique luthérienne de Finlande, Churches respond to BEM, III, p. 120

[6] Réponse de l’Union baptiste de Grande-Bretagne, Churches respond to BEM, I, p. 71

[7] Op. cit. p. 16s

Autres données sur le baptême dans un contexte oecuménique


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