I.
En toi mon repos (Ps.16)
En toi mon repos :
ton amour, mon bien suprême !
Mon repos à travers l’écoute de ta Parole,
A travers elle tu me conseilles.
Mon repos dans l’accueil de ta voix,
Ma conscience m’indique ta volonté.
Mon repos dans la traversée de l’épreuve avec toi
qui a été blessé pour ma guérison.
Mon repos dans la visite auprès de mon prochain
en qui tu m’attends.
Mon repos, lorsque notre amitié en toi
devient réciproque.
Mon repos dans la communion avec toi,
le Ressuscité qui, parmi nous, trace un chemin de vie.
Mon repos quand nous gardons l’unité
contre tout ce qui divise.
Mon repos : le cœur dilaté, en fête
par ta présence dans le pain et le vin.
Mon repos : la vie dans l’Esprit saint,
source de joie sans fin, me tournant vers le Père.
Mon repos : celui qu’a vécu Marie, privilégiée entre toutes.
Que son chemin de confiance devienne le mien !
Mon repos : je l’annonce avec tous tes amis
à qui tu donnes des charismes si divers.
II.
« Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » (Luc 6,6-11)
Mon repos est en toi, Père.
Avant la création de tout
tu connaissais tout de moi.
Mon repos est dans ta Parole.
L’accueillir et la vivre
sont ma source d’énergie.
Mon repos est dans ta volonté.
En faire ma nourriture
m’établit sur le roc.
Mon repos est en toi, Jésus.
Faire tout pour toi et en toi
qui est doux et humble de cœur.
Mon repos est dans ce prochain
que tu mets sur mon chemin.
Que je discerne en lui ton image !
Mon repos est dans ton commandement
que tu appelles nouveau, ton testament :
nous aimer les uns les autres en toi.
Mon repos en toi, ô Ressuscité.
Se réunir en ton nom
attire ta paix et ta joie.
Mon repos est dans ton repas.
Partager ton pain et ton vin
introduit le ciel et la terre parmi nous.
Mon repos est dans l’accord de nos cœurs.
Répondre à ta prière pour l’unité
nous fait tressaillir d’allégresse.
Mon repos est en toi, Esprit saint.
Ton souffle m’anime
et m’envoie sur le chemin de Jésus.
Mon repos est d’imiter Marie.
Par toi, elle est restée debout
alors qu’une épée la transperçait.
Mon repos est fragile.
Toujours à reprendre ici-bas,
il ne sera parfait qu’au dernier jour.
III.
Venez avec moi dans un endroit isolé, loin de tout le monde, pour vous reposer un peu (Marc 6,31)
Seigneur, chaque dimanche tu nous appelles à nous tourner vers toi.
Nous avons goûté à ces moments où tu viens à notre rencontre,
Afin de nous introduire dans la communion du Père et de l’Esprit.
Nous voilà maintenant avec toi, à l’écart. C’est pourquoi nous te prions :
Rafraîchis notre terre aride et apaise notre faim de bonheur,
Panse notre cœur blessé et purifie nos yeux fatigués,
Renouvelle notre intelligence limitée et fortifie nos mains.
Oui, Seigneur, nous voulons monter sur ton bateau,
Naviguer avec toi et les apôtres entre les rives du lac
Où se rassemblent les foules égarées, sans bergers.
Nous les voyons dans les villes et les festivals,
Sur les routes et les plages de l’été.
Parfois nous en faisons partie, sans leur appartenir,
Car nous sommes à toi et cherchons ta présence.
Quand nous nous rassemblons pour t’écouter,
Nous partageons ce que nous avons reçu de toi,
Et nous réjouissons en compagnie de ton peuple
Tourné vers toi avec les anges, sur terre comme au ciel.
Donne-nous d’être fidèles à ton jour et à ta prière
Pour recevoir de toi force et sagesse,
Unité et élan pour vivre l’Évangile de la paix
Et répondre à la recherche de cette génération.
IV.
« Arrêtez et sachez que je suis Dieu »
« Venez à l’écart vous reposer un peu »
Nous avons entendu ton invitation, Jésus, et nous y avons répondu.
Merci pour ce temps passé en ta présence, à te contempler au milieu de nous,
A faire silence avec toi pour nous exposer à l’amour de ton Père et notre Père.
Que chaque jour je prenne ce temps d’intimité avec toi !
« Tu es avec nous », Emanuel, tel est ton nom.
« Je suis avec toi », tel est mon nouveau nom.
Dans les troubles et les tourments de notre monde,
Dans les défis lancés par ton Evangile,
Dans les turbulences qui secouent ton Eglise,
Creuse en moi ce désir et ce besoin d’être avec toi,
Simplement, gratuitement, fidèlement !
V.
Dans ta tendresse, Seigneur,
Tu t’es approché de moi
Tu as créé en moi la foi
Et la confiance du cœur
Et tu m’as appelée à te servir.
Béni sois-tu !
Dans ta tendresse, Seigneur,
Tu m’as rejoint dans les tremblements de sa vie
Et tu as transformé mes déserts
En sources jaillissantes.
Béni sois-tu !
Dans ta tendresse, Seigneur,
Tu as mis ta lumière dans mes yeux
Et tu t’es tenu à mes côtés
Dans la communion de mes sœurs et frères.
Béni sois-tu !
Dans ta tendresse, Seigneur,
Tu m’as ouvert un chemin de joie
Et j’ai marché avec toi
Jusqu’à l’heure
Où tu m’ouvriras la porte de la vie.
Béni sois-tu !
Seigneur, nous nous confions à ta tendresse.
Sois notre joie, notre lumière et notre vie.
Pour continuer notre chemin,
Donne confiance du cœur, source dans nos déserts,
Stabilité dans nos tremblements, joie, lumière et paix !
VI.
« Comme il traversait les champs un jour de sabbat… » (Luc 6,1)
Seigneur, avancer avec toi dans le saint voyage,
Dans la compagnie de ceux qui t’aiment,
C’est vivre libre, libre, libre !
Merci pour cette liberté si précieuse
Que tu as semée dans le cœur de tes enfants !
Elle est bondissement de joie dans la tristesse,
Sentiment de plénitude dans le vide,
Couleurs de l’arc en ciel dans la grisaille,
Vastes horizons dans les prisons,
Parole vraie dans les conformismes.
Que nous nous tenions dans ta proximité,
En vivant dans l’amour réciproque,
Afin d’éprouver maintenant ta liberté.
Rien n’est plus libre que ce que ton amour unit.
Là où est ton amour, là est la liberté.
VII.
Celui-ci est le roi des juifs
Seigneur Jésus-Christ,
En toi toutes les promesses de Dieu sont oui et amen.
Tu es venu non pour abolir mais pour accomplir.
Tu est le commencement et le but de tout.
Tu es le maître du sabbat, le roi d’Israël,
Plus grand que le temple,
Plus grand que Salomon,
Plus grand que Moïse et Elie.
Tu es notre Dieu d’amour.
Reste avec nous dans ta grâce
Et unis-nous au peuple d’où tu es issu,
Par ta mère Marie, l’arche de l’alliance qui t’a porté.
Donne-nous de vivre avec lui tes promesses.
Pardonne toutes les injustices
Dont nous nous sommes rendus coupables à son égard !
Réconcilie-nous avec lui !
Tu ne l’as pas rejeté.
Tes yeux sont toujours tournés vers lui.
Et lui, sans le savoir, dirige ses yeux vers toi,
Qui vit dans la communion du Père.