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Les sept aspects du jeûne

Dans le groupe de « Jeûne de longue durée », que j’anime, je propose de voir sept aspects du jeûne: corporel, relationnel, solidarité, verticalité, communion, enseignement, témoignage.

  • corporel : tisanes, sulfate de sodium, gargouillis… Importance de l’approche diététique et médicale et d’être accompagné par des personnes compétentes dans ce domaine. Nécessité de reposer son corps, de la promenade et de boire beaucoup.
  • relationnel : On devient plus sensible à notre manière de vivre les uns avec les autres. Notre jeûne est communautaire. Dans notre groupe nous vivons les qualités de l’accueil, de la reconnaissance de l’autre et du non-jugement. Ce qui se dit dans le groupe n’en sort pas
  • solidarité : soutenir un projet d’entraide avec l’argent économisé sur la nourriture
  • verticalité : Le jeûne libère du temps et des énergies pour approfondir notre vie intérieure. Nous sommes plus sensibles à la voix intérieure, qui nous aidera à trouver la voie. Le jeûne de carême vécu dans l’Eglise nous prépare à Pâques, à une rencontre plus profonde dans la prière avec le Ressuscité, proche de chacun.
  • communion : Cette démarche va susciter des liens forts entre nous. Ceux qui l’ont déjà vécue peuvent en témoigner : une amitié spirituelle commence à nous unir.
  • enseignement : Pourquoi jeûner ? Nous allons acquérir quelques connaissances pratiques (médicales), bibliques et spirituelles
  • témoignage : Des personnes vont nous poser des questions. Nous allons en parler à d’autres. C’est l’occasion de faire rayonner cette démarche nouvelle, originale Mais qui renoue avec une très vieille sagesse et tradition.

Dans le texte d’Esaïe 58, on retrouve ces 7 aspects :

–       Vertical : Notre union avec Dieu s’approfondit lorsqu’il y a solidarité, miséricorde. Mais quand il y a formalisme, elle se flétrit : « Quand vous jeûnez ainsi, votre prière ne m’atteint pas » (v. 4)

–       Relationnel : Ce texte insiste sur la justice et solidarité dans les relations humaines : « Le jeûne, tel que je l’aime, c’est libérer les hommes injustement enchaînés » (v. 6). C’est n’enfermer personne par la critique. Comme la critique des autres nous est quasi-congénitale, il est bon de vivre un jeûne de la critique des autres.

–       Solidarité : « Le jeûne, c’est partager ton pain avec celui qui a faim » (v. 7)

–       Corporel : « Ta plaie ne tardera pas à se cicatriser »  (v. 8) « Tu feras plaisir à voir » (v.11). De très belles promesses de guérison sont offertes à celui qui vit le jeûne dans la vérité et l’attention aux autres.

–       Communion : « Tu relèveras les anciennes ruines, tu rebâtiras les fondations abandonnées » (v. 12) – Jérusalem était dispersée, mais maintenant elle est reconstruite. La présence de Dieu au milieu d’elle unit le peuple dans une communion jamais éprouvée. Elle est réalisée dans la vie de la première communauté : « Ils persévéraient dans la communion fraternelle… » (Actes 2,42)

–       Témoignage : « On te nommera ainsi : Le peuple qui répare les brèches des murailles » (v. 12). La vie nouvelle du peuple qui jeûne en vérité est un témoignage et suscite l’étonnement.

–       Enseignement : « Si tu parles du sabbat comme d’un jour consacré à mon service et qu’il convient d’honore » (v. 13). Il est nécessaire de donner de justes connaissances sur le sens du jeûne et du sabbat. 

1Crie à pleine voix, ne te retiens pas, dit le Seigneur.

Comme le son du cor, que ta voix porte loin.

Dénonce à mon peuple sa révolte,

aux descendants de Jacob leurs fautes.

2Jour après jour, tournés vers moi,

ils désirent connaître e que j’attends d’eux.

On dirait une nation qui agit comme il faut,

et qui n’abandonne pas le droit proclamé par son Dieu.

Ils réclament de moi de justes jugements

et désirent ma présence.

3Mais ils me disent :

« A quoi bon pratiquer le jeûne, si tu ne nous vois pas ?

A quoi bon nous priver, si tu ne le remarques pas ? »

Alors je réponds :

Constatez-le vous-mêmes :

jeûner ne vous empêche pas de saisir une bonne affaire,

de malmener vos employés,

4ni de vous quereller ou de donner des coups de poing !

Quand vous jeûnez ainsi, votre prière ne m’atteint pas.

5Est-ce en cela que consiste le jeûne tel que je l’aime,

le jour où l’on se prive ?

Courber la tête comme un roseau,

revêtir l’habit de deuil, se coucher dans la poussière,

est-ce vraiment pour cela que vous devez proclamer un jeûne,

un jour qui me sera agréable ?

6Le jeûne tel que je l’aime, le voici, vous le savez bien :

c’est libérer les hommes injustement enchaînés,

c’est les délivrer des contraintes qui pèsent sur eux,

c’est rendre la liberté à ceux qui sont opprimés,

bref, c’est supprimer tout ce qui les tient esclaves.

7C’est partager ton pain avec celui qui a faim,

c’est ouvrir ta maison aux pauvres et aux déracinés,

fournir un vêtement à ceux qui n’en ont pas,

ne pas te détourner de celui qui est ton frère.

8Alors ce sera pour toi l’aube d’un jour nouveau,

ta plaie ne tardera pas à se cicatriser.

Le salut te précédera

et la glorieuse présence du Seigneur sera ton arrière-garde.

9Quand tu appelleras, le Seigneur te répondra ;

quand tu demanderas de l’aide, il te dira : « J’arrive ! »

Si tu cesses chez toi de faire peser des contraintes,

de ridiculiser les autres en les montrant du doigt,

ou de parler d’eux méchamment,

10si tu partages ton pain avec celui qui a faim,

si tu donnes à manger à qui doit se priver,

alors la lumière chassera l’obscurité où tu vis ;

au lieu de vivre dans la nuit, tu seras comme en plein midi.

11Le Seigneur restera ton guide ;

même en plein désert, il te rassasiera et te rendra des forces.

Tu feras plaisir à voir, comme un jardin bien arrosé,

comme une fontaine abondante dont l’eau ne tarit pas.

12Alors tu relèveras les anciennes ruines,

et tu rebâtiras sur les fondations

abandonnées depuis longtemps.

On te nommera ainsi :

« Le peuple qui répare les brèches des murailles

et redonne vie aux ruelles de la ville ».

Le sabbat qui plaît à Dieu

13« Si tu renonces à travailler le jour du sabbat,

ou à traiter une bonne affaire le jour qui m’est consacré,

dit le Seigneur ;

si tu parles du sabbat comme d’un jour de joie

consacré à mon service et qu’il convient d’honorer ;

si tu le respectes effectivement en renonçant à travailler,

à saisir une bonne affaire et à marchander longuement,

14alors je deviendrai la source de ta joie.

Moi, le Seigneur,

je t’emmènerai en triomphe sur les plus hauts sommets,

et je te ferai profiter du pays

que Jacob, ton ancêtre, a reçu en propriété. »

Voilà ce que promet le Seigneur.


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