jesus blesses

La joie de Pâques, fruit de la foi.

Durant les quatre jours de cette retraite de Pâques, nous avons approfondi la parole du Psaume 27 qui est la « Parole de Vie » Vie » de cette année de la communauté de Saint Loup:

« Je pense à ta parole :
« Cherchez ma face ! »
Je cherche ta face, SEIGNEUR. » (v. 8)

 

« Je cherche ta face ».

Jeudi saint nous avons vu Pierre qui détourne sa face du Seigneur, en le reniant à trois reprises.

Vendredi saint nous avons contemplé Jésus cherchant la face du Père jusqu’au bout, même jusque dans ce moment mystérieux de l’abandon, où Jésus ressent que Dieu lui voile la face.

Samedi saint, nous avons accompagné Marie de Magdala dans le jardin cherchant celui que son cœur aime mais que son regard était incapable de reconnaître.

Nous avons alors compris que c’est le Seigneur lui-même qui est celui qui cherche notre face. C’est lui toujours qui fait le premier pas.

Il tourne sa face vers nous, comme le promet l’antique bénédiction d’Aaron :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse rayonner sur toi son visage et t’accorde sa grâce » ! (Nombres 6,22-27)

Il a fallu que le Seigneur fixe son regard sur Pierre pour que celui-ci ait le cœur transpercé et se convertisse.

Il a fallu qu’il appelle Marie de Magdala par son nom afin que celle-ci le reconnaisse.

 

Ressuscité, Jésus tourne sa face vers nous sans cesse

Aujourd’hui, jour de Pâques, nous méditons sur le récit de la fin de l’Evangile de Luc, qui se termine par le geste de bénédiction de Jésus sur ses disciples.

Jésus donne cette bénédiction – justement celle d’Aaron – que le grand prêtre Zacharie n’a pas pu donner à l’issue du rituel quotidien dans le Temple de Jérusale, car il était devenu muet, suite à ses doutes lors de la visite de l’ange qui lui annonçait que sa femme Elisabeth allait enfanter (Luc 1,22)

Par sa résurrection, Jésus devient ainsi le « Grand prêtre de notre Foi », comme le dit la lettre aux Hébreux (4,14-16). C’est à travers lui que toutes les bénédictions promises par Dieu à son peuple Israël se transmettent maintenant non seulement sur Israël mais aussi sur tous ceux qui, dans le monde entier, mettront leur confiance en Lui.

Dans sa résurrection, Jésus désormais nous bénit et « tourne sa face » sans cesse vers nous.

Il intercède continuellement pour nous afin que nous ouvrions nos cœurs à cet immense torrent d’amour et de grâce qui coule de lui. Lui qui vit désormais à jamais dans la communion du Père et de l’Esprit saint.

Désormais, le sens de notre vie est de cherche sa face afin de nous exposer à cette grâce qui vient à nous de manière ininterrompue.

Le chandelier à sept branches éclairait la table sur laquelle étaient les douze pains représentant Israël dans le Temple de Jérusalem. Ce rituel disait de manière symbolique ce qui se passe dans la bénédiction : « que le Seigneur fasse rayonner sur toi sa face » !

De même, après sa résurrection, Jésus devient le grand chandelier qui éclaire continuellement son peuple.

 

Le fruit de la bénédiction est la joie

Celui qui recherche et accueille la bénédiction de Jésus ressuscité recevra une joie imprenable.

« Fais lever sur nous la lumière de ta face » ! Tu as mis plus de joie au cœur qu’au temps où abondaient leur blé et leur vin », dit aussi le Psaume 4

Cette joie est la caractéristique de Pâques.

Comment Dieu s’y prend-il pour chasser la tristesse, la colère et la peur? Il remplit nos cœurs de joie !

Et il le fait lorsque nous cherchons sa face et tournons nos regards vers lui. Lorsque nous le mettons en premier, faisons sa volonté et vivons les béatitudes.

Il ne s’agit donc pas d’abord de lutter contre la colère, la tristesse et la colère mais de nous convertir résolument à Jésus. Et le fruit de notre conversion est la joie.

La joie est la conséquence d’une communion et d’une obéissance à la volonté de Dieu. C’est ce que Jésus nous fait comprendre dès le début de l’Evangile en nous donnant les Béatitudes.

Il nous dit « heureux » si nous vivons dans la simplicité, nous engageons dans la justice, pratiquons la pureté du cœur, partageons avec les autres, faisons œuvre de paix, pratiquons la miséricorde…

Notre prière ne doit donc pas être : « Seigneur, mets la joie dans mon cœur » !

Mais plutôt, « donne-moi de t’écouter, de te suivre et de vivre ta Parole, même si cela me coûte ! »…

Alors si nous vivons ce que nous croyons et prions, alors la joie viendra dans nos cœurs et c’est le plus beau don du Christ ressuscité !

Alors, en ce jour de Pâques, avec les disciples à Béthanie, ouvrons notre cœur à ses promesses, cherchons sa face, ou plutôt laissons nous regarder par lui qui, dans la gloire du Père, nous bénit et tourne sans cesse sa face vers nous !

Tu es venu apporter la joie du ciel,

O Jésus, ma joie.

Que ta joie demeure au fond de moi

à travers les épreuves de la vie !

 

Tu es venu apporter le feu du ciel,

O Jésus, mon feu.

Que ton feu embrase mon cœur

et consume ce qui n’est pas de toi !

Tu es venu apporter la lumière du ciel.

O Jésus, ma lumière.

Que ta lumière fasse briller mon visage

et éclaire mes ténèbres !

 

Tu es venu apporter la loi du ciel.

O Jésus, ma loi.

Que ta loi nouvelle de l’amour réciproque

fasse reculer la haine et l’indifférence !

 

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