Il y a dans le quartier juif de Jérusalem une petite rue où j’aime me rendre à chaque visite de cette ville. C’est la rue du « Tamid », là où se trouve une reproduction du chandelier à sept branches. Cet endroit est significatif pour moi, car, il y a fort longtemps lorsque j’étais assistant d’Ancien Testament à l’université de Lausanne, j’avais commencé une thèse sur le thème du rituel du sacrifice (qui signifie Tamid en hébreu : « le sacrifice perpétuel », pour être plus précis) dans la Bible.
La marche en montagne en été s’accompagne souvent d’une démarche spirituelle. Dans les Ecritures Dieu convoque son peuple sur des montagnes. Aujourd’hui le pèlerin de Terre sainte découvre son relief contrasté et va prier sur ces montagnes. Pour sa rencontre d’été à la montagne, la Mission évangélique braille a eu l’idée de demander à des biblistes de réfléchir sur quelques monts de la Bible : les monts Morija, Sinaï, des béatitudes, de la transfiguration. On m’a demandé de parler du Mont des Oliviers.
J’aimerais vous parler d’un prophète. Qu’est-ce qu’un prophète ? Un prophète étonne, dérange et provoque ! En ce soir de fête nationale, je parlerai d’un prophète suisse. Sans doute le plus grand que notre pays ait donné. Il y a 600 ans, en 1417, naissait Nicolas de Flue.
Le regard appelle le regard ! Avant l’argent, un mendiant mendie d’abord un regard. Il cherche à capter le mien. L’homme a été créé pour la réciprocité, pour l’échange du regard. A cet égard, nous sommes tous des mendiants du regard de l’autre.